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rapport poids /performance

rapport poids /performance

Le rappport poids /puissance, un facteur limitant ? Oui mais…

rappel sur le rapport poids /puissance 

Il s’agit de la relation entre la puissance mesurée en watts [W] et le poids en Kilogrammes [Kg]

Illustration avec deux exemples :

Patrice  est  un cycliste pesant 70 kg et produisant une puissance de 350W aura un rapport   poids puissance de 5 Watts par kilogramme de masse corporelle  .  Le calcul :  P/Kg = 350/70 = 5 Watts 

Jérémy pèse  90 kgs et produit la même puissance de 350W , son rapport  poids puissance sera de 3,89 Watts . Le calcul  P/Kg = 350/90 = 3.89 Watts 

Prenons maintenant  deux autres cyclistes gravissant  le col du Galibier  avec des vélos strictement identiques .  

Le premier ( 85 kg) développe une puissance moyenne sur la  montée de 450 watts. 

Le second ( 65 kg)  développe  une puissance moyenne de 380 watts. 

 Qui arrive le premier en haut ???

En toute logique on se sit que c’est le premier ( 70 watts de plus quand même…) ….. c’est râté !!

En effet une partie de la puissance en montée est utilisée pour vaincre la force d’apesanteur (elle est proportionnelle au carré du poids du sportif) et donc le premier cycliste est largement désavantagé par son poids. Ce constat s’applique donc esssentiellement sur les fortes montées , en effet  à haute vitesse plus de 90% de la résistance provient de la résistance de \’air. En montée c’est la composante gravité qui va prendre le dessus 

Le rapport poids / puissance pour chacun des cyclistes est donc pondéré par cet handicap poids , voilà le calcul 

  • Cycliste 1 ,  rapport poids /puissance = 450/85= 5.29 W/Kg
  • Cycliste 2 rapport poids /puissance  =   380 /65 = 5.85 W/Kg   …. il sera devant !!

un calcul exigeant la prise en compte de très nombreuses données 

Le calcul donné ci-dessus est extrêmement simplifié , en réalité de très nombreuses données sont nécessaire pour établir la puyissance réelle développer par un cycliste par exemple ; parmi celles-ci :

  • le poids du cycliste bien sûr Poids 
  • Poids vélo + équipement 
  • le Cx (ce que l’on appelle le coefficient de trainée qui mesure  la pénétration dans l’air)
  • le Coefficient de roulement  
  • la Vitesse moyenne 
  • le Pourcentage moyen de la pente : 8.28 %
  • la densité de l’air variable avec l’altitude notamment 
  • le rendement du vélo

Une  donnée à pondérer néanmoins …

Faut-il rappeler qu’ évoquer la notion de poids pour un compétiteur c’est parler de sa masse musculaire…Alors dire que la plupart des marathoniens sont “maigres” et partir de ce constat pour avancer une démonstration… est un peu rapide pour en déduite une généralité !De plus chaque sport d’endurance à ses exigences ,  la problématique du marathonien n’est pas celle du traileur et encore moins celle de l’ultra taileur Alors c’est vrai le discours ambiant est bien présent pour faire croire que diminuer son poids de corps va permettre de courir plus vite, plus haut, et plus longtemps…Cependant sur des très longues distances et en ultra trail le travail se place très majoritairement en dessous du seuil aérobie …on oublie donc qu’une diminution excessive du poids du corps aura pour conséquence ce que l’on appelle ” la diminution de l’autonomie énergétique”.Eh oui si la diminution du stock réserve de lipides se réduit à une peau de chagrin et avec elle ce sera la diminution de matière prermière en combustible qui va se retrouver proche du zéro…Souvent on entend des ultra traileurs se plaindre de très violentes tendinites alors mêmes qu’à les écouter, avant ledit ultra, ils ne connaissaient ce mal qu’à travers les récites des copains sur les forums…Mais voilà sur un Tor des Géants ou un UTMB à vouloir jouer les cadors marathoniens (qui se limitent je vous le rappelle à 2h30 d’effort…), faute d’une diminution excessive de l’autonomie énergétique on va puiser sans compter dans les éléments constitutifs même des muscles… et des tendons !Et voilà comment des “Monsieur je n’ai jamais de tendinites” se retrouvent “scotchés” après 20h d’effort au bord du sentier, bloqué par une tendinite redoutable et sans parler des blessures musculaires alors que l’on semblait descendre ce fichu col au ralenti…Eh oui mais voilà en situation d’insuffisance de carburant, lors d’un UTMB, les fibres musculaires fortement sollicitées n’aiment pas du tout… hors abimées elles ne peuvent être remplacées le temps de manger sa soupe chaude au ravito… ou d’un court temps de sommeil… de côté de la Fouly ou Champex !

Problème de poids en trop ou de manque de préparation physique ?

On avance tellement à tord et à travers la rapport poids /puissance en le regardant par un seul bout de la lorgnette à savoir l’indice de masse grasse !Parrallèlement on néglige  les séances d’endurance de force …Juste un simple constat :Certains cyclosportifs secs comme des triques s’étonnent de se faire enrhumer par des gars bien plus enveloppés dans les cols … la preuve que le % de masse grasse ne fait pas tout !! Remarque aussi valable dans le ski alpinisme en mode compétition loisirle poids unique raison de la performance ?Parfois on m’avance que sur un vélo ou pour un marathon le poids est le juge de paix indiscutable dans la performance ….
Sauf que si  on commençait à analyser les performances des Pros en vélo par exemple, secs comme des triques….. ok mais pas vraiment sur que ce soit juste leur IMC qui prouve leur performance !!!
Ce serait le poids du Britannique Christopher Froome  Froome qui lui aurait permis de  bouclé les 3 403,5 kilomètres du Tour 2013 à la vitesse moyenne de 40,542 km/h. Plus vite que Pantani, en son temps, ou que certains Tours de Lance Armstrong ???Pensez cela me semble de la simple naïveté à minima ….

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