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ULTRA TRAIL : quel drop pour les chaussures ?

ULTRA TRAIL : quel drop pour les chaussures ?

Le “drop”  d’une chaussure , c’est quoi ?

définition :

Le « drop » (« chute » en anglais)  c’est la différence de hauteur entre l’arrière (talon) et l’avant (avant-pied) de la chaussure. 

Pour imager la chose , une chaussure à talons aiguilles aura un drop “extrême” car la différence de hauteur entre l’avant et l’arrière est très ….. à l’inverse la brave tong a  un drop nul !! 

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Plus cette différence est petite, plus la foulée du coureur est naturelle, pourquoi ?

Il va  poser beaucoup  moins le talon au sol au départ de sa foulée ce qui va spontanément le faire courir  plutôt  sur l’avant du pied. 

La conséquence est interessante car la « chaine » chevilles, mollets, genoux, quadriceps et ischio-jambiers sera  dans un bien meilleur alignement   au moment de l’impact de son pied sur le sol.

Lorsque la foulée est démarrée  par le talon, les chocs encaissés par le corps sont très important  car la surface  capable de les encaisser est  très petite  sur  cette zone. 

A l’inverse démarrer la foulée  par le milieu ou l’avant-pied permettra de l’amortir  avec  une surface bien plus importante qui plus est doté d’une assez bonne   élasticité (la fameuse aponévrose plantaire) . 

Une chaussure à drop important (au-delà de 6-7 mm) va donc naturellement positionner le coureur  sur son  talon  ce qui  provoquera  des chocs non négligeables 

Vous l’avez compris le pied nu a un drop nul car le talon et l’avant-pied se situent à la même hauteur, directement en contact avec le sol. 

=>> ne pas confondre drop et courbure de la chaussure !! 

Avec une chaussure de  “zéro-drop”, le talon sera à la même hauteur du sol que l’avant du pied… et non pas des orteils !!! 

Eh oui beaucoup trop de chaussures de running restent encore  courbées vers le haut à l’avant du pied, ce qui fait que le bout des orteils se trouve alors plus haut que la partie du pied située à la base des orteils.

Pourquoi les fabricants conçoivent cette courbe ?

Elle est censée compenser la rigidité de la semelle de certaines chaussures : en toute logique si  la semelle est trop rigide elle va empêcher le pied de se plier.

Que cela ne tienne cette forme relevée va permettre au pied en quelque  sorte  de s’enrouler sur le sol. 

Et voilà comment au fil des heures de courses avec ce type de courbure imperceptiblement on va  rendre le pied “paresseux”  car au lieu de se plier pour permettre au coureur de se projeter vers l’avant de manière active, on joue à la chaise à bascule avec le pied !!!!!

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Et si c’était aussi un peu du marketing ?

Est-ce si grave pour autant de ne pas avoir un drop “zéro” ?

Soyons un brin pragmatique  un drop très important aura toujours  un effet direct sur l’impact  du talon au sol et cela indépendamment de votre foulée aussi véloce soit-elle . C’est le principe même d’avoir une chaussure qui en soit pas une tong !

Seuls les très rares  coureur avec une foulée totalement  sur l’avant du pied  échappera à la règle !!! 

Donc ok pour limiter le drop , mais aller sur un drop zéro n’est pas non plus indispensable !

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Il me semble ESSENTIEL de rappeler que la pose du pied est aussi en lien direct à la posture globale du coureur et souvent l’illustration de son niveau de tonicité de posture !! 

C’est souvent par une défaillance musculaire que l’accentuation sur la bascule du bassin se fait chez le coureur avec le pied qui s’écrase sur le talon .

Très souvent cela témoigne d’un manque de maîtrise du gainage de ceinture addominale et dorsale et des muscles moteurs de la rétroversion qui sont :

> Grand fessier

 > Ischio-jambiers

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Ne pas oublier non plus qu’un des poins de départ d’une foulée reste les épaules et leur translation.

La translation horizontale des épaules :

Lorsque je  parle de la translation horizontale des épaules c’est bien tout sauf du dandinement.

Cette translation horizontale  se combinera d’ailleurs tout naturellement avec l’ouverture de hanche . Cela permettra à  la jambe de ne pas  rester dans l’axe du tronc et donc de fortement soulager le travail des mollets qui n’auront pas à pousser exagérément quand le  pied va décoller du sol. 

Encore une fois plus le coureur sera porté à exagérer son oscillation verticale plus il sollicitera le mollet 

Alors bien sûr on a rien sans rien  courir avec cette posture mobilisera fortement d’autres groupes musculaires (ceinture scapulaire, tronc et fessiers en particulier )

La recherche d’amplitude se fait avant tout par le relevé du pied arrière vers la cuisse.  Lorsque ce relevé est insuffisant on observe souvent un l’écrasement de la foulée avec la flexion excessive du buste sur l’avant

Il ne s’agit pas non plus de se dire qu’en levant les genoux on va résoudre le problème : l’amplitude est avant tout située à l’ arrière du coureur sur le fameux cycle arrière.

Pour un traileur il est essentiel d’apprendre aussi à être efficace en montée en marchant et là , plus rien à voir en terme de cinétique ! 

Si en course on va propulser  son pied de l’avant vers l’arrière en utilisant prioritairement le buste  sur une phase de marche le traileur lui va devoir propulser son pied cette fois  pied essentiellement de l’arrière vers l’avant …

Pas vraiment la même chose , il sera donc utile de le travailler à l’entrainement 

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En savoir plus sur  :

http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/analyse-de-la-foulee-le-cycle-arriere.html

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