VMA et vVO2max
VMA ou vVO2max : quelle différence ?
la VMA
C’est la vitesse de course MAXIMALE atteinte lorsque la consommation d’oxygène devient maximale. Elle est obtenue avec des tests par palier de 2′ le plus souvent
Hélas son calcul ne permet pas de déterminer les vitesses souhaitables à l’entraînement… contrairement à ce que l’on nous a dit pendant des années ! Pourquoi ,
Des études récentes conduites par de nombreux chercheurs ( Véronique Billat notamment) ont montré que souvent les coureurs sont capables de faire 2 paliers supplémentaires en vitesse alors qu’ils plafonnent déjà en VO2 max …soit entre 0,5 km/h et 1 km/h ( si on prend par exemple le test de support VAMeval )
Donc VMA a tendance à surestimer la vitesse réelle que l’on est capable de soutenir sur le VO2max
la vVO2max
C’est la plus petite vitesse qui sollicite VO2 max dans un test de vitesse accélérée .
Voila pourquoi la vVO2max est une vitesse beaucoup interessante et “juste” en terme de référence si on veut travailler au plus près de sa capacité maximale à consommer de l’oxygène ( le fameux volume d’oxygène maximal dit VO2max)
à retenir :
vVO2max est la vitesse minimale qui va permettre à l’organisme de produire le fameux niveau de consommation maximale d’oxygène
C’est la durée maximale de temps que l’on va pouvoir tenir à cette vitesse de production du plus haut niveau possible d’exploitation de l’oxygène
“tlimvVO2 max” est donc la durée maximale de temps qu’un coureur peut soutenir sur un effort mobilisant le maximum possible d’utilisation d’oxygène .
Au cours de ses recherches Billat a pu déterminer que cette durée est en moyenne de 6 minutes.
une question d’économie d’énergie !
En se plaçant sur sa vitesse à la consommation maximale de VO2 on va augmenter sa puissance musculaire qui aura pour effet indirect ‘être beaucoup plus économes sur des régimes plus bas , en gros pas la peine d’appuyer sur la pédale d’accélérateur à fond pour se placer à 100KM/h quand on a une porsche !!
L’ effort correspondant à la vVO2 max aura un autre effet : celui d’optimiser la coordination neuromusculaire ce qui là encore réduira les coûts d’énergie.
TEST assez simple :
> Etape 1 :
sur une piste d’athlétisme de 400 m échauffement progressif , le finir sur le seuil 1 ( environ 75-80% de la Fc max) et repérer votre allure avec votre montre
> Etape 2 :
Démarrage du test par paliers.
courir 2’ à cette vitesse du seuil 1
> Etape 3 :
on monte progressivement l’intensité par paliers approximatif de 2 mn et cela jusqu’au seuil 2 anaérobie connu ou théorique si on ne le connais pas ( environ 90% de sa FC max)
Quand le seuil 2 est atteint repérer la vitesse
(elle correspond approximativement à la vitesse d’un 10 km)
la conserver 1′ puis passer à l’étape 4
> Etape 4 :
quand le seuil 2 est atteint on augmente la vitese jusqu’à ce que vous ne plus pouvoir plus accélérer.
La fin, c’est quand vous êtes obligé de ralentir.
>>> lecture et interprétation du test :
La vitesse maximale atteinte sur la dernière portion de 1’, c’est approximativement votre vitesse à VO2Max.
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En savoir plus
Les raisons physiologiques de la variabilité de la valeur du temps limite à vVO2max sont dépendantes de la capacité de résistance à la montée des ions H+ produit pendant l’effort du sportif et du potentiel du débit cardiaque .
>> la résistance à la charge des ions H+
(ce que l’on appelle parfois “charge lactique” bien qu’aujourd’hui l’acide lactique ne soit plus franchement considéré comme marqueur de fatigue musculaire )
Il est évident qu’il existe une étroite corrélation entre cette vitesse qui impose une forte production d’ions H+ ( métabolisme anaérobie lactique ) et la capacité à soutenir un fort pourcentage de la consommation maximale d’oxygène
>> le potentiel du débit cardiaque
Nous savons que, dans le cadre de la fonction cardiovasculaire, le débit cardiaque est un des principaux facteurs limitatifs du VO2max
Un des paramètres de la performance sur une épreuve d’endurance est la capacité à maintenir son plus haut de volume d’oxygénation possible .
Connaître ce temps limite maxi est donc une donnée importante pour calibrer l’entraînement visant l’amélioration de la consommation maximale d’oxygène sur les séances dite de cinétique de VO2.
une gross cylindrée ne suffit pas !!!
On peut avoir une très grosse cylindrée ( donc VO2max) mais si la durée de maintien à haut régime est très faible on risque de voir passer des bolides aux moteurs plus faibles mais beaucoup plus performant sur la durée …
> BARNES (2014)
Strategies to Improve Running Economy.
édition : Sports Medicine
> RIBOLI (2014)
Comparison between continuous incremental ramp test and discontinuous square-wave test for vVO2max assessment in long distance runners and soccer players.
édition : SPORT SCIENCES FOR HEALTH
> MCLAUGHLIN (2010)
Test of the classic model for predicting endurance running performance.
édition : Medicine and science in sports and exercise
> MACKENZIE, B. (2000)
vVO2 max and tlimvVO2 max
> Véronique BILLAT
“la VO2 max à l’épreuve du temps” ,
édition DE BOECK
> Véronique BILLAT (1999)
“Interval training at VO2 max: Effects on Aerobic Performance and overtraining markers.”
édition : Medicine and Science in Sports and Exercise
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