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L’effort, le travail et l’entraînement

L’effort, le travail et l’entraînement

L’effort, le travail et l’entraînement

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Voilà un poème pour aborder un donnée essentielle dans l’approche de l’entraînement.

À travers ces quelques lignes de poésie je fais un rapprochement entre l’effort de la dentellière devant son métier et celui du sportif ou de la sportive.

Faire un effort pour atteindre son objectif, faire un effort pour résoudre une difficulté…

Avec ce sentiment si fort, une fois l’obstacle franchi, de se dire : « Ça n’était pas si facile, mais c’est moi qui l’ai fait ! » 

Par ailleurs, l’effort induit une relation différente au temps. Il faut sortir de sa vision à court terme, s’obliger à s’entraîner pour obtenir quelque chose plus tard. Se motiver suppose en effet que l’on soit capable d’imaginer le résultat, le plaisir que l’on éprouvera après. Le challenge est beau et permet de s’enrichir.

Voilà l’intégralité du poème pour ceux et celles qui voudraient prendre le temps de s’imprégner de la pensée de l’auteur :

Il est certains esprits dont les sombres pensées

Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;

Le jour de la raison ne le saurait percer.

Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

Selon que notre idée est plus ou moins obscure,

L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. 

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout qu’en vos écrits la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.

En vain, vous me frappez d’un son mélodieux,

Si le terme est impropre ou le tour vicieux :

Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,

Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.

Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin

Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,

Et ne vous piquez point d’une folle vitesse :

Un style si rapide, et qui court en rimant,

Marque moins trop d’esprit que peu de jugement.

J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,

Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,

Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,

Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. […]

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