L’électrostimulation (ES) : ses intérêts et ses limites
L’électrostimulation (ES) : ses intérêts et ses limites
Du très positif au peu utile.
Le très positif : le programme récupération
C’est sur ce registre que l’ES donne le meilleur d’elle même.
Pourquoi ?
- L’ES va provoquer une nette augmentation du débit sanguin, qui aura pour effet immédiat de faciliter le drainage des toxines accumulées dans les fibres musculaires.
- Les impacts électriques vont augmenter la production d’enképhalines et d’endorphines dont on connaît les propriétés “antidouleurs” (antalgiques).
- Parallèlement ces mêmes impact électriques vont favoriser la baisse de tension à musculaire (effet relaxant sur les fibres musculaires).
Le positif : le programme la capillarisation
Par ce programme l’ES va provoquer une très forte augmentation du débit sanguin (artériel) dans les muscles.
Cet effet va favoriser le développement du réseau des capillaires sanguins (d’où l’expression capillarisation).
Info capillaires :
Un capillaire sanguin est un vaisseau sanguin extrêmement fin, souple et élastique. Très nombreux, ils bouclent le réseau sanguin, en formant des lits capillaires complexes. Dans les capillaires sanguins, la pression artérielle est très peu élevée. Les capillaires sanguins sont en constante évolution et irriguent les tissus. Les capillaires sanguins sont reliés aux veines et aux artères, et transportent les nutriments, notamment le glucose, et le dioxygène. Ils sont très présents au niveau des muscles, du foie, des poumons, des reins et du système nerveux.
(source : sante-medecine.commentcamarche.net)
Avoir un meilleur réseau sanguin a un impact direct sur la performance puisque avec une meilleure surface d’échange avec le sang on aura une double effet positif sur les carburants :
- Un meilleur apport de nutriment, glucose en particulier.
- Une meilleure diffusion d’oxygène et en échange une meilleure évacuation de l’acide lactique provoqué par l’effort.
Classiquement pour ce programme on recommande des cycles d’une semaine pour permettre d’obtenir des effets marqués.
Le moins bon : les programmes renforcement musculaires
Avez-vous déjà constaté qu’après un effort intense et nouveau, très souvent vous avez des courbatures sur des zones inexpliquées, et les muscles “durs” pas forcément directement là où vous le pensiez?
Avez vous remarquer que lorsque vous vous faites un lumbago c’est tout le dos qui se durcit et se contracte ?
Eh oui nous sommes fait de chaînes musculaires et pas uniquement de quelques fibres regroupées dans un faisceau…
On touche avec ce constat les limites de l’ES :
Si les contractions musculaires transmises par l’ ES peuvent avoir une intensité proche des contractions volontaires, en aucun cas l’ES interviendra sur la chaîne musculaire dans son ensemble.
Illustration :
Un simple exemple pour un traileur ou un skieur alpiniste avec le renforcement musculaire des chaînes musculaires exploitant le mouvement des bras pour les bâtons…
Ce mouvement implique un travail des biceps/triceps, le muscle court supinateur de l’avant-bras, bien évidemment les muscles fléchisseurs, le muscle pectoral, sans oublier les deltoïdes…
Je vous vois mal renforcer un à un tous ces muscles avec votre ES.
Un des points clés de la performance motrice est l’optimisation des transferts, ce que l’on appelle la coordination intra et inter musculaire…
Sur cette coordination il ne faut rien attendre du compex and co.
Maffiuletti a étudié de près les effets de l’ES, il rapporte plusieurs éléments permettant de relativiser l’intérêt notamment en terme terme d’impact de fatigue (forte raideur des fibres en post exercice)
Source :
Maffiuletti NA. (2010)
Physiological and methodological considerations for the use of neuromuscular electrical stimulation.
édition : Eur J Appl Physiol.
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