L’entraînement lactique chez l’enfant
L’entraînement lactique chez l’enfant
Les exercices anaérobies lactiques (pen zone proximale du seuil 2 chez les enfants ont été pendant des années proscrits et considérés comme dangereux.
Conseiller pédagogique en EPS et formateur auprès des jeunes profs sur le domaine de l’EPS j’ai longtemps porté du crédit et donc véhiculée cette idée renforcée par des travaux scientifiques publiés dans les années 70-80 (oui c’est presque l”âge de pierre.) renforcés par Weineck réputés pour son expertise.
Source :
“Weineck, Biologie du sport” édition Vigot en 1992″
Il y a peu Le Chevalier lui même reprenait la thèse :
Source :
“Pourquoi les efforts lactiques dits de “résistance” sont néfastes pour les jeunes (revue AEFA dans le hors série d’octobre 1999, page 42).
Ces auteurs partaient du principe que l’élimination du lactate, et par conséquent la capacité de récupération, étaient à priori plus faibles chez l’enfant.
Aujourd’hui des études récentes contredisent ces informations.
Elles ont fait l’objet d’un excellent article de notre expert national Sébastien RATEL (maître de conférence, UFR STAPS Clermont Ferrand) dans la bible commune à tout prof d’EPS et préparateur physique s’interessant au sport sous son volet “Education Physique et Sportive”, la célébrissime revue EPS (numéro 351 de mars avril).
Oui il est possible de développer les aptitudes anaérobie chez l’enfant avec une double explication sur les gains de performance : d’une part liés notamment à la fameuse meilleure coordination inter et intra musculaire qui va enclencher une meilleur mobilisation des unités motrices et d’autre part sur une augmentation du débit d’énergie d’origine anaérobie lactique.
Ainsi les auteurs ont montrés que 2 séances d’EPS sur une unité d’apprentissage de 7 séances (cadre classeique d’une unité d’apprentissage à l’école) construite sur un entrainement à des intensités comprises entre 100 et 130% de la VMA avait des effets tout à fait positifs sur la performance aérobie de cross du collège ou du courseton de l’école.
Source :
Les travaux de l’équipe de RATEL
“Intérêts des execices brefs, intenses et répétés à l’école”, revue EPS, n°302, juillet aout 2003, page 62 à 66
Toujours selon Sébastien Ratel, sans doute l’expert le plus au point en terme de physiologie de l’effort chez l’enfant en France et reconnu dans le monde pour la qualité de ses travaux, il faut noter je le cite :
“[…] de plus faibles dommages musculaires et une moindre sensation de fatigue après des exercices intenses chez les enfants par rapport à l’adulte.”
L’explication de Ratel est la suivante :
“La concentration en créatine kinase plasmique (un marqueur du dommage musculaire) qui augmente que très faiblement par rapport aux adultes.”
Autre référence plus ancienne mais au final pas si désuette que celà : les travaux de GRODJINOVSKY
Source :
GRODJINOVSKY,
“Training effect on the anaérobic performance of children as measured by the Wingate anaérobic test”
Édition : Baltimore university Press ; 1980
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