Les dominantes des charges
En matière de préparation physique, même s’il existe ce que l’on appelle des modélisations, il n’y a pas de vérité absolue au sens où les méthodes d’entraînement “performantes” doivent toujours tenir compte de la prise en compte des points faibles et forts du sportif et de ses objectifs visés.
Toutefois il existe différentes axes qui vont tendre vers l’optimisation de la préparation pour atteindre au mieux l’objectif visé.
L’axe de la “préparation générale”
Ici le travail mis en place ne sera pas spécialement spécifique à l’activité, on vise, et c’est important, à développer un corpus commun de qualités physiques ou mentales de base (Cet axe est dominant dans ce que l’on appelle le cycle de préparation physique de début de saison, ou celui de reprise après “pépins physique” ou longue coupure).
L’axe de la “préparation systémique”
Ici le corps des séances sera organisé pour mobiliser avant tout un travail spécifique physique et mental) en lien direct avec la gestuelle, les ressources énergétiques ou les qualités mentales qui seront mise en place lors de l’objectif visé…
Endurance de force spécifique à l’activité, hypervélocité neuromusculaire du geste, le pédalage en vélo, le coup de rame en kayak, la vitesse de bras en tennis, le jeté en escalade, l’allongement des foulées en ski de fond ou ski alpinisme, etc…
Et c’est vrai dans cette problématique on ne pédalera pas sur une jambe car la situation est somme toute assez rarissime en course 😉
Cet axe se développe au moment de la période dite foncière et se poursuit en phase de précompétition.
L’axe de la “préparation analytique”
C’est ici que se placeront toutes les situations de travail dont l’objectif recherché sera d’obtenir une action neuromotrice ou mentale assez peu habituelle et difficile à déclencher en dehors d’un travail très spécifique pour acquérir ce que l’on appelle “un ressenti”.
A utiliser avec modération car la “transférabilité” n’est pas systématique; il est important d’enclecnher systématiquement derrière un travail analytique une mise en application dans la gestuelle de l’activité pour précisément susciter cette transférabilité de compétence (pardon pour ce mot “barbare”).
C’est donc sur cet axe que le pédalage en jambe dissociée peut, ponctuellement, se structurer.
Cet axe se retrouve en ski de fond, par exemple, avec tout le travail “sans bâton”.
Et la “compétition préparatoire”
Certains spécialistes de la préparation physique ajoute un autre axe qui est celui de la compétition dite adaptative en vue de se préparer à l’objectif prioritaire.
À titre personnel je me démarque un peu de cette perspective, et je penche plutôt pour placer les compétitions en dehors de la problématique préparation.
Je justifie ma position pour deux raisons :
1. Il est mentalement très difficile de “rester en dedans” au cours d’une compétition surtout lorsque le potentiel est là.
(Cela n’est pas le cas lorsque l’on sait que l’on est de toute façon “au dessus du lot” et que l’on n’a rien à prouver aux autres ni à soi même… mais là en dehors de Contador au tour de Corse, les exemples sont assez rares…).
Regardez juste Raphaël Nadal dans les tournois de 2e plan pour lui, il suffit de mesurer sa mentalité de gagneur systématique dès la première balle touchée pour mieux voir de quoi je veux parler…
2. Le principe même d’une compétition est “de se taper dedans”… pour justement se tester à la fois sur le plan physique… mais aussi mental.
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