l’hypoglycémie réactionnelle : vrai ou faux débat ?
L’hypoglycémie réactionnelle
La prudence reste de mise
Attention à l’affirmation type qui est reprise en copier coller sur des centaines de sites internet consistant à affirmer haut et fort que la prise de “sucre à fort index glycémique” 1h avant le départ est la garantie assurée d’un hypoglycémie réactionnelle.
De l’information théorique de laboratoire à la pratique du terrain il y a un monde… cela reste très théorique et même si cette affirmation peut paraître crédible… il faut savoir raison garder !
Tout d’abord bien malin celui qui sait précisément la source de la vraie hypo réactionnelle, ensuite sur la “fenêtre” à éviter en terme de consommation de glucose, la prudence reste de mise…
Tout d’abord bien penser que suite à une forte prise de sucres à fort index glycémique notre ami le pancréas va sortir le grand jeu de son rôle hypoglycémiant en sécrétant de l’insuline 30 min après la dite absorption… la chute se passe donc entre la 30e et la 45e minute environ… et pas vraiment 1h…
C’est sur cette fenêtre que le sang sera moins chargé en glucose (ce qui ne veut pas dire que tout le glucose aura disparu !)
On lit parfois à peu tout et n’importe quoi sur cette pauvre hypo réactionnelle…
Exemple :
“Si un produit très sucré est ingéré une heure avant l’exercice, l’hypoglycémie survient 30 minutes après le début de l’exercice.”
Oups !
Totalement farfelu… 1h 30 après l’absorption de sucre à index glycémique élevé il y a bien longtemps que la vague d’insuline a été diffusée par le pancréas !
Un paramètre trop souvent oublié dans la réflexion : nos propres réserves
Cette fameuse hypo réactionnelle est surtout dépendante des réserves alimentaire en sucres à index glycémique bas stocké dans l’organisme, si cette réserve est correcte (elle devrait l’être si les régles élémentaire de la diététique sportive sont respectée) elle va jouer son rôle !
Ainsi les risques de voir le taux de glucose sanguin rapidement diminuer pour passer en-dessous d’un seuil critique sont quand même très limités !
Le rôle de l’adrénaline
En situation de stress de compétition nos petits neurones vont s’autoriser, à partir du cerveau, de donner un ordre contraire à l’insuline en commandant la sécrétion de la toute aussi célèbre adrénaline qui elle va faire déstocker le sucre gentiment rangé dans le foie, puis celui placé au sein même des muscles.
L’effet de l’insuline sera donc fortement contrebalancé !
En conclusion
Donc ne pas trop se prendre quand même la tête avec cette hypo réactionnelle…
Très franchement une barre de céréales ou d’amande (du commerce ou maison) mastiquée lentement, 1 heure avant le départ, n’a rien d’une ineptie sur le plan de la conduite diététique sportive !
Et puis soyons sérieux quel est le compétiteur qui se jette sur dix morceaux de sucre blanc 1h avant le départ ?
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