3x 2h sur un cours de tennis : savoir gérer son effort et son mental
Cet article a été rédigé le 24 novembre 2014.
Une fois n’est pas coutume ce matin j’ai envie de parler de tennis et coupe Davis pour illustrer une qualité indispensable dans les sports d’endurance : la gestion de son effort et de son mental !
Car oui le tennis est un sport d’endurance !
Jouer 3 jours de suite 2h entre des joueurs Elite est un performance qui quand même ne peut se faire sans de solides qualités physiques et mentales d’endurance.
Sans une gestion millimétrée de la diététique et de la récupération le 3e jour les balles passent comme des étoiles filantes…
A ce petit jeu sur la finale de la Coupe Davis, je le dis sans détour les français ont juste été de piètres amateurs (je reste sur le registre du langage non familier) face à deux vrais professionnels !
Et je ne parle pas du jeu digne d’un adolescent du capitaine français qui nous la joue “cachotterie” pour cacher la blessure d’un des joueurs, en pensant naïvement qu’il ne fallait surtout pas dévoiler sa stratégie de choix de joueur à l’adversaire… quand on sait quand face on a le meilleur joueur de tennis de l’histoire on croit rêver…mais on le sait tous le ridicule ne tue pas… ouf !
Ce WE nous avons sans doute vu ce qui se faisait de mieux en terme de gestion de l’effort avec Federer…et le pire avec les français !
Que dire de Rodger qui a su volontairement placer son premier match comme un tour d’échauffement et lâcher le match juste pour reprendre des sensations et des marques sur terre battue, sans jouer au bourrin…
Je suis effacé de voir que pas le Team français et la plupart des journalistes ont perçus au cours du premier match contre Monfils, la reprise d’aisance de Fédérer sur ses coups, sur ses déplacements ; pourtant il était saisissant de voir visage de Fédérer au fil des jeux perdus qui se décrispait… c’était pourtant une évidence : plus le match avançait et plus Rodger savait que les deux autres jours il allait pouvoir faire le job avec son jeu et 100% de ses moyens.
c’était aussi une évidence Rodger ne voulait pas partir sur un match de plus de 2h… donc on donne le point aux français comme le seul os à ronger du WE…
Comme dans tous sport d’endurance il est utile de se rappeler la fable de la fontaine du lièvre et de la tortue !
Autre point à souligner est l’incroyable lucidité de Fédérer sur le double.
Quand physique reste encore en dessous on travaille avec intelligence avec son corps, on s’économise, le coefficient énergétique cher à Millet a pris alors tout son sens.
Qu’a fait Federer au service ?
Sachant le geste très consommateur de vibration et de charge sur le dos Rodger à passer 3 jours a redoubler de précision et de variation dans ses services… contre Gasquet cela devenait presque risible…
D’un côté l’amateur qui s’efforçait à renvoyer des coups de massue mais juste dans la raquette de Rodger qui se régalait alors de lui renvoyer la politesse
Et de l’autre le pro qui ajustait ses services évidemment là ou l’amateur avait laissé un trou…
Eh oui dans les sports d’endurance il faut aussi savoir gérer son état de forme physique, savoir courir intelligemment, savoir s’économiser, savoir compenser une faiblesse momentanée…
Et surtout croire en soi, se dire que si on a un dossard sur le dos c’est parce que l’on ne s’interroge pas une seconde sur la capacité à aller au bout…
Les suisses ne se sont jamais dit qu’ils pouvaient perdre la finale…
Ils sont repartis avec le saladier…
Généralement entre un amateur et un pro il y a un fossé…
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