analyse des courbes cardio : la fréquence cardiaque
analyse des courbes cardio : la fréquence cardiaque

PREALABLE TRES IMPORTANT
Malgré le thème abordé ne croyez pas que je sois un “gourou des montres cardio” .
Il faut aussi prendre du recul !
RESTEZ pragmatique dans l’analyse de vos séances !!
La performance d’un athlète ne se mesure pas à l’exploitation la plus scientifique possible des gadgets de sa montre cardio ….
ECOUTER vos RESSENTIS !
S’il est utile de travailler parfois avec une montre pour rester sur les bonnes allures de l’objectif visé , il est tout aussi IMPORTANT de savoir percevoir sans montre l’intensité de son effort .
Faute de quoi vous allez devenir une sorte de robot télécommandé uniquement par le cadran d’une montre .
Des données utiles
>> Les données cardio seront utiles dans les séances visant le développement de la meilleure consommation d’oxygène
>> Les données cardio sont aussi utiles pour contrôler une allure sur un terrain donné précis .
>> enfin elles permettent d’évaluer ses progrès sur un effort précis
(on exploite alors la même séance qui sera un “test de référence” et on analyse les données d’une séance à l’autre)
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CHAPITRE n°1
analyse de la Fréquence cardiaque sur une courbe cardio
Pour un traileur ne disposant pas de capteur de puissance comme les cyclistes , la FC restera le juge de paix du niveau d’intensité .
Elle ne sera exploitable que lorsque vous aurez des données précises sur la valeur de votre potentiel cardio-vasculaire .
Cela exige au mieux de passer un VRAI test d’effort clinique , à défaut de mettre en place un test terrain qui permettra à minima de connaître approximativement la valeur de votre FC max.
En savoir plus sur le test d’effort :
http:///le-test-d-effort-clinique.html
Les deux données essentielles qui permettront d’analyser votre courbe de FC seront la FC de votre seuil 1 (anaérobie) et celle de votre seuil 2 (anaérobie)
En savoir plus ici :
http:///les-seuils-1-et-2-definitions-explications.html
La FC :
ce qu’il faut analyser sur une courbe
Vous allez devoir observer 3 éléments :
1. Sur la phase d l’échauffement :
> Avez vous fait un échauffement progressif avec une courbe de FC qui monte progressivement vers le seuil 1 ?
2. Pendant vos fractionnés :
> Quel est le niveau maxi de la FC atteint à chaque fractionné ?
> Est-il stable d’un fractionné à l’autre ?
> Est-il tenu sur la durée ?
> Quelle relation avec l’allure ?
> Quelle est la réactivité de l’organisme ?
(La courbe monte-t-elle très vite ou au contraire est-elle poussive ?)
3. Pendant les temps de “récupération” entre vos fractionnés :
> quelle est la réactivité de l’organisme ?
(la dérive à la baisse est-elle rapide ou poussive ? )
> quel est le niveau de baisse ?
( en fonction de l’objectif visé la baisse attendue devra être plus ou moins contrôlée et maîtrisée )
4. sur la phase finale après vos période de fractionnés
> la FC se stabilise-t-elle ?
> A quel niveau a -t-elle été maintenue (seuil 1 au beaucoup plus bas)
LES DONNES SCIENTIFIQUES de vos MONTRES
Chaque marque propose sa donnée scientifique
Alors comment s’y repérer
Tentative d’explications sur ces mesures …
POLAR : Le “OwnOptimizer”
Ce test est en réalité une adaptation du classique test de variabilité de Fréquence cardiaque (pour faire court il s’agit de la mesure des intervalles de temps entre deux battements cardiaque)
Il est censé permettre de diagnostiquer une faiblesse ( hypotonie) de la branche sympathique de votre système nerveux autonome (c’est à dire cette partie du cerveau que nous ne maîtrisez pas )
=>> des infos sur votre système nerveux autonome ici :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/etude-de-la-variabilite-la-frequence-cardiaque.html
Le test OwnOptimizer Polar est basé sur la mesure de 5 paramètres de la fréquence cardiaque.
Deux de ces cinq valeurs sont calculées au repos, la première en se levant et la deuxième en étant debout.
Chaque fois que vous effectuez un test, le cardiofréquencemètre enregistre les données de fréquence cardiaque et les compare aux résultats précédents.
Je reste très prudent sur la fiabilité de ce test j’ai plusieurs fois observés de la part des athlètes un décalage entre ce qu’ils ressentent et ce que donne la montre . L’interprétation de cette modélisation Ownoptimizer est assez complexe et Polar ne donne aucune info précise sur le modèle….
On a l’impression d’avoir une sorte de “boite secrète” et avec mon esprit assez cartésien cela me déplait assez 😉
SUUNTO : L’ “Epoc”
“excess post_exercise oxygen consomption”
Voir mon article sur le sujet :
http:///epoc.html
GARMIN : le “training effect”
Chez Garmin on se rapproche de l’EPOC de SUUNTO, le “training effect” est basé sur le rythme cardiaque et des données physiologiques comme le poid, la taille, le niveau athlétique, etc…
Le training effect développé par Firstbeat est basée sur la reconnaissance des différentes réactions corporelles de la fréquence cardiaque et la variabilité de la fréquence cardiaque. Cela donne un barème de 1 à 5
A partir de données de fréquence cardiaque, le logiciel Firstbeat calcule et crée une réponse numérique en effectuant des calculs modélisés selon les principes physiologiques généraux gérant le système nerveux autonome .
Les limites de l’EPOC à l’effort
De nombreuses zones restent à peaufiner sur les variations de l’EPOC à l’effort .
Le “joujou” fascine …mais il reste à éclaircir certains des mécanismes physiologiques responsable des évolutions de l’EPOC en cours d’effort
L’EPOC reflète principalement les propriétés de l’exercice aérobie et, par conséquent, ne reflète pas de façon optimale l’épuisement dû à la fatigue musculaire locale ou à la rapide et excessive accumulation des ions H+ et par voie de conséquence la saturation de l’effet tampon pour les évacuer (ce que l’on appelle encore la charge lactique)
Assez classiquement l’analyse des courbes d’EPOC que je fais quotidiennement de courses d’endurance montre assez souvent, un pic de l’EPOC autour des 90′ après le départ…
A ce jour il n’y a pas de consensus pour expliquer de manière irréfutable ce pic…
Sur un ultra notamment on peut je me suis souvent retrouvé face à des zones de valeurs d’EPOC faibles bien que le traileur sur ces zones soit épuisé ou inversement en regain de forme
>>>
La non prise en compte des données hormonales
L’EPOC reste une donnée incomplète , en effet l’exploitation de l’oxygène est fortement dépendante de la température corporelle et des concentrations hormonales sanguines (adrénaline et noradrénaline notamment)
>>>
la prudence sur les analyses et les interprétations
L’EPOC tout comme le test OwnOptimizer sont fiables en tant que valeurs, ce qui est à prendre avec prudence ce sont les interprétations que l’on peut en faire.
Même si l’EPOC ou le OwnOptimizer sont des données intéressantes, il faut savoir rester mesuré : un seul marqueur ne suffit pas à apprécier le niveau d’intensité d’un effort ou de récupération à cet effort .
Ce qui est important ce n’est pas de prendre ces paramètres comme des indications 100% révélatrices de l’effet d’entraînement mais comme une indication relative.
A titre personnel j’utilise ces données en les incluant dans un ensemble de paramètres pouvant me permettre d’apprécier le niveau de fatigue et de récupération de l’athlète
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