charge d’entrainement : savoir la mesurer
Les deux principales sources du surentrainement sont :
-
un trop fort cumul de charge
d’une séance à l’autre
-
la monotonie des séances
Reproduire sempiternellement la même séance sur un terrain parfaitement similaire n’est pas le gage du meilleur choix pour progresser…pire cela peut conduite à une fatigue sournoise consécutive de la monotonie…
L’alternance montée/descente mettra en jeu des contractions concentriques et excentriques ( en zone urbaine , les montées d’escaliers seront tout à fait interessantes pour transfomer une séance trottoir en un fartlek amusant ….
Il s’agira aussi de varier les types de foulée , les types d’allures , notamment lorsque l’on se prépare pour un trail ou du ski alpinisme ou fond
Rarementce type d’épreuve “nature” consistent à réaliser du début à la fin une distance sur le même % de pente .
Il est donc important de varier !
Des chiffres qui parlent ….
Le surentrainement est un mal sournois qui peut venir sans que l’on s’en aperçoive…..
Un athlète s’imposant des charges importantes ne peut se stisfaire de ses seuls sensations et connaissances des signaux envoyés par son organisme !Après 25 ans d’expérience je reste vraiment très prudent ….Cen’est quand même pas anodin de se dire que d’après une étude de Morgan et O’Connor menée à la marge de leurs travaux sur le “profil de l’humeur” de nageuses féminins Elite : 65% des athlètes d’endurance connaissent le surentraînement au cours de leur vie sportive .source citée :Morgan W.P., Brown D.R., Raglin J.S. O’Connor P.J., Ellickson K.A.” Psychological monitoring of overtraining and staleness.”
Comment évaluer la charge d’un entrainement ?
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la charge d’une séance d’entrainement .
Une des plus simples est de prendre en compte la durée de l’effort multipliée par le degré de difficulté perçue .
charge de l’entrainement =
duréecoefficient de difficulté perçue
On attribue un indice par niveau de difficulté perçue
>> 1 = très faible,
>> 2 = faible,
> 3 = modérée,
>> 5 = forte,
>> 7 = très forte,
>> 10 = extrêmement forte ” douleur max “,
>> 11 = maximum absolu.
Illustrations avec deux exemples :
1h 30
perçue en niveau 5 par un athlète ; on aura un niveau de charge de :
90 x 5 = 450 points de charge .
120 x 3 = 360 points de charge
Interprétation des résultats
>>> semaine A
séance 1 : 315 charge ++ ( 1h 45 en niveau 3)
séance 2 : 300 charge ++ ( 2h 30 en niveau 2)
séance 3 : 405 charge ++ ( 2h15 en niveau 3)
séance 4 : 300 charge ++ (1h en niveau 5 )
séance 5 : 360 charge ++ ( 2h en niveau 3)
analyse de la semaine :
- moyenne de charge : 336
- Une forte monotonie (très peu d’écart de charge d’un jour à l’autre , on est toujours proche de la moyenne )
- Ce type se semaine ne permettra pas la mise en place d’une vraie progression par des phases de surcompensation
>>> semaine B
on note une progressivité sur les 3 premiers jours puis une rupture de récupération sur la séance 4
Séance 1 : 280 charge + ( 2h 20 en niveau 2)
séance 2 : 330 charge ++ ( 55 mn en niveau 6)
séance 3 : 520 charge
+++ très forte ( 1h 44 en niveau 5) 1270
séance 4 : 140 charge faible ( 2h 20 en niveau 1)
séance 5 : 410 charge ++ ( 2h 16 en niveau 3)
- moyenne : la même 336 …
- une très faible monotonie : les écarts sont très importants de charge d’un jour à l’autre , on toujours souvent loin de la moyenne en dehors de la séance 2) les phases de surcompensation pourront se mettre en place
pour mettre en place cette information je m’appuie sur les travaux de Foster
Foster C.
“Monitoring training in athletes with reference to overtraining syndrome”
édition : Med Sci Sport Exerc, ( 1998)
Exemple de démarche pour relever ses charges et les visualiser :
Visualisation par un graphique
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