De la grimpe vers le trail
De la grimpe vers le trail
De la grimpe vers l’alpinisme existe-il un transfert sur le plan de l’entraînement ?
De manière évidente renforcer le travail aérobie aura des transferts sur toutes les activités qui mobilisent la filière.Ce travail se met évidemment en place lors des sorties en alpinisme, les longues marches d’approche et de manière tout aussi évidente sur des grandes voies non “extrême” en continuité avec des sections “faciles”.
De manière moins évidente le transfert pourra se faire sur les groupes musculaires sollicités d’une activité à l’autre pour le travail de l’endurance de force, à savoir l’optimisation du nombres de fibres mobilisés (sur les quadriceps par exemple).
Mais hélas je ne crois pas trop au transfert sur la problématique de l’équilibration. et pour des raisons biomécaniques en lien à la proprioception. et de constats.
La proprioception est cette qualité qui nous permet d’identifier notre position dans notre environnement.
Les capteurs proprioceptifs permettent de récolter des informations en lien au contexte extérieur. Ces capteurs sensitifs sont situés à l’intérieur des muscles, des tendons et des capsules articulaires.
Ce sont eux qui vont transmettre les données au système nerveux central. Celui-ci enclenchera alors un ensemble de processus d’informations pour équilibrer et stabiliser le corps par rapport à l’action motrice en cours et/ou celle qui va devoir se mettre en place dans l’instant.
Hors en, grimpe les capteurs développés ne seront pas en lien à la dynamique du mouvement du trail.
La raison est somme toute assez évidente : on ne court pas d’une prise à l’autre et l’appui plantaire face au rocher est somme toute assez éloigné de celui du traileur posant son pied sur un caillou.
C’est en développant l’efficience des capteurs proprioceptifs en lien à une cinétique proche du trail que l’on va pouvoir obtenir le transfert vers le trail (ski, roller par exemple).
Si les ajustements posturaux sont trop éloignés d’une pratique à l’autre il n’y aura pas de transferts possibles car la sollicitation sur les fuseaux neuromusculaires ne sera pas la même.
On l’oublie trop souvent mais pour qu’une chaîne musculaire travaille efficacement il est indispensable qu’elle reçoive les bons ordres au bon moment !
La conscience kinesthésique :
Pour faire court il s’agit de ce que le corps doit faire pour s’adapter au mieux avec l’environnement extérieur (par interaction).
A titre anecdotique j’ai découvert récemment qu’une excellente montagnarde, femme de guide, avec une liste de course assez impressionnante, rencontrait de sérieuses difficultés en terme d’équilibration sur son VTT et plus généralement sur un vélo sur fortes descentes.
Lire un enchaînement de prises pour savoir où l’on va se positionner au mieux pour effectuer tel blocage main gauche et enchaîner le geste suivant n’a pas grand chose à voir, en terme de capteurs proprioceptifs mobilisés, avec une descente à bloc d’un sentier technique.
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