Le surentraînement
Le surentraînement
- L’entraînement sportif se construit autour d’un équilibre entre temps d’entrainement (effort) et temps de récupération repos actif ou total.
- La charge des entrainements constitue pour l’organisme une “agression” qui va perturber son équilibre.
- L’intérêt de l’entrainement est de déclancher une phase de récupération qui va inciter l’organisme va se régénérer pour se retrouver avec un niveau dit “d’équilibre” plus élevé qu’avant “l’agression”.
- Le surentraînement est le résultat d’un déséquilibre entre les temps d’entrainement (effort) et les temps de récupération repos actif ou total )
- Il peut toucher les sportifs de tout niveau et intervenir sournoisement sans que le sportif ou son préparareur physique s’en rende compte et intéresse donc tous les médecins du sport.
- Il y a très souvent de multiples causes pour expliquer le surentrainement : cet aspect multifactoriel comprend notamment la vie “en dehors des entrainements” : stress professionnel, familial notamment t complexe de la physiopathologie du syndrome du surentraînement est indispensable à connaître pour comprendre les “pistes” qui ont conduit à proposer tel ou tel bilan biologique.
- Attention quand même à ne pas rapprocher trop vite la fatigue passagère qui se corrige avec une semaine de baisse de régime substantielle et ce que l’on appelle le surentraînement qui est cette fatigue chronique, qui elle, ne s’évapore pas aussi facilement suivant la gravité du surentraînement.
- Le surentraînement est en réalité, fondamentalement la manifestation d’un déséquilibre sur le plan énergétique : pour faire court l’individu s’est placé dans une situation caractérisé par une consommation d’énergie supérieure à sa mise en réserve.
- Ce qui fait que, “in fine” le surentraînement n’est pas uniquement physique, puisqu’il atteint aussi bien le mental que le physique !
3 états de fatigue : savoir être vigilant pour ne pas “tomber” dans la spirale de celle du surentraînement
Tout sportif connait après un entrainement un état normal et plutôt bon signe de la fatigue.
- Cette fatigue peut être passagère et seulement observable le lendemain ou 48h au maxi après l’effort.
- Elle peut être plus marquée : on l’appelle alors “l’overeaching”, elle s’observe par exemple après un bloc de 3 à 4 jours de fortes charge d’entraînement), si le repos est immédiatement amorcée une période de récupération avec des séances très modérée de 1 à 2 semaines parfois permettra d’effacer le trop plein.
- Si le signal d’alarme de la phase de “l’overeaching” n’est pas “entendu” on passera alors à l’état de surentraînement. Dans ce cas, le retour à la normale exigera à minima 1 à 2 mois voir beaucoup plus dans certains cas.
Les différents typologie de fatigues
Quand le mental et la volonté ne font pas tout :
- C’est notre système nerveaux autonome, la partie non consciente du cerveau, totalement indépendante de notre contrôle volontaire, qui gère notre récupération et la gestion de notre fatigue.
- C’est ce système nerveux qui contrôle en particulier les fonctions cardiovasculaire et respiratoires.
- Si le système n’est pas au top… c’est tout ce qu’il commande en subira des conséquences
- Le système nerveux autonome est divisé en deux branches appelées : parasympathique et ortho sympathiques.
Le système nerveux parasympathique
- C’est la commande “automatique” de notre cerveau utilisée pour le repos avec effet d’une diminution de la fréquence cardiaque.
- Il est dit “calmant” : il fait baisser la FC. Il est en relation avec la ventilation et le rythme respiratoire.
(résumé très schématique)
Le système nerveux sympathique (ou “orthosympathique”)
- C’est la commande du cervau pour apporter de l’énergie sur des temps où l’organisme fait un effort ou s’il doit affronter un fort stress.
- Le rôle du système nerveux sympathique est de mettre l’organisme en état d’alerte pour accélérer le cœur.
- Il est dit “stimulant” car il dynamise, active la dégradation des carburants pour le muscles (substrats).
(résumé très schématique)
Les typologies de fatigue
- Fatigue A :effondrement des deux systèmes.
- Fatigue B : un tonus trop élevé (hypertonie) de l’activité orthosympathique.
- Fatigue C : un affaissement total de l’activation orthosympathique.
- Fatigue D : un tonus trop élevé de l’activité parasympathique (cas le plus rare mais fatigue la plus sévère).
Les symptômes du surentraînement
Attention tous ces symptômes n’apparaissent pas, ce qui rend complexe le diagnostique, Il n’existe pas de signe clinique unique, aussi bien subjectif qu’objectif, de surentraînement, mais un faisceau de symptômes qui permettra de poser le diagnostic.
- Contre-performance et “ressentis” fatigue.
- Troubles du sommeil difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, ou inversement hypersomnie.
- Baisse de l’appétit.
- Symptômes musculaires de jambes dures, parfois crampes inhabituelles.
- Troubles digestifs.
- Un contexte infectieux est souvent retrouvé dans les 6 mois précédant l’état de fatigue (sortie de mononucléose par exemple).
- Variation de poids : elle peut être positive ou négative, et varier de 3 à 5kg.
- Erreurs nutritionnelles : si le niveau d’hydratation est satisfaisant, très souvent une rapide enquête montre des rations caloriques nettement insuffisantes, en particulier en ce qui concerne les sucres à faible index glycémique ( féculents) et les protéines.
- Au repos, la fréquence cardiaque peut être abaissée très nettement (l’activation orthosympathique en berne) ou sérieusement augmentée.
- A l’effort les pulsations montre très vite puis se bloque souvent au niveau du seuil 1 (80 à 85% de la FC max).
- Les jambes deviennent très vite dures sans avoir l’impression de forcer : (en test d’effort le seuil lactique des 2mmol est souvent dépassé longtemps avant l’arrivée du seuil 1) ventilatoire sous-maximales sont alors plus élevées et la lactatémie maximale généralement abaissée. Les critères de récupération sont, en général, beaucoup moins bons.
Conduite à tenir devant une suspicion de surentraînement
L’examen physique par un médecin sportif pour :
- Rechercher les signes éventuelles d’une hémopathie ou d’une tumeur (inspecter les aires ganglionnaires, inspection des conjonctives, de la peau).
- Rechercher, sur le plan cardio-pulmonaire une anomalie de la tension artérielle mesurée en position couchée et debout, une anomalie de l’électrocardiogramme, surtout si l’on a des examens antérieurs.
Le test d’effort (avec évaluation des lactates)
- Rechercher une modification de “anormale” de la fréquence cardiaque, une élévation éventuelle des paramètres ventilatoires (fréquence respiratoire et volume courant).
- Repérer ou non une augmentation des lactatémies sous-maximales.
- Identifier ou non un affaissement des seuils lactiques et ventilatoires.
Le bilan biologique
- Permettre d’éliminer une pathologie infectieuse virale et/ou bactérienne.
- Permettre un bilan immunitaire, hormonal et enzymatique. (
CPK
Le bilan nutritionnel
- Rechercher une insuffisance dans l’hydratation, les rations de protéines, de féculents, de fer, en particulier d’origine animale.
- Faire préciser le type d’alimentation pendant l’effort.
Alors que faire lorsque celui-ci est bel et bien là ?
Pas de recette miracle :
- Une première étape de repos complet (de 2 à 4 semaines).
- Une deuxième étape où l’on va introduire quelques courtes séanes aérobie : marche, vélo avec pédalage très souple (de 2 semaines).
- Une troisième étape où l’on va introduire aux séances aérobie des courts sprints pour réveiller les systèmes.
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