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L’acidité et les idées reçues

L’acidité et les idées reçues

L’acidité et les idées reçues

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Le débat

On entend un peu partout et son contraire sur l’acidité des aliments.

En grand partie tout cela vient de la grande mode des antioxydants vendus comme quasi “produits miracle” dans les années 2000…

Tour à tour le citron, l’orange, les tomates, les produits laitiers dans leur ensemble sont ainsi devenus des produits à fuir pour un sportif !

De nombreuse inepties se sont alors diffusées construites sur une méconnaissance de ce qu’est l’acidité dans notre organisme…et là tout est question d’une norme que l’on appelle le PH.

Ce fameux PH bien connu de tous les propriétaires de piscines qui s’arrachent les cheveux pour le maintenir en équilibre.

Pour fonctionner correctement, notre organisme doit se situer dans une zone de pH équilibrée (autour de 7,4).

Rappel sur le pH (Potentiel Hydrogène) 

Ce que l’on appelle le degré d’acidité d’une solution est un nombre compris entre 0 et 14 :

0 (très acide) vers 14 (très basique) en passant par 7 (solution neutre).

Le pH sanguin est de 7,35, un peu basique.

Le pH urinaire varie de 5 à 9.

Le pH de la peau est de 5,2.

Un pH est trop bas = organisme trop acide

Pourquoi se préoccuper de l’acidité de son organisme ?

Notre organisme : à l’image de l’eau d’une piscine.

Certaines de vos fatigues peuvent être liées à une perte de l’équilibre acidité/alcalinité des tissus et des liquides de notre corps.

Pour mieux comprendre, parlons d’un composant simple mais essentiel, l’eau.

L’eau constitue 70% du corps humain.

Avec un pH de 7.0, l’eau est considérée neutre.

Toutes celles et ceux qui ont approché de près une piscine familiale savent ce qui se passe lorsque l’eau de la piscine n’est pas au bon niveau de pH : des algues se développent à vitesse grand V… et l’eau devient rapidement verte et trouble…rendant l’eau impropre à la baignade.

De la même manière lorsque le pH est déséquilibré, notre organisme est sujet à la croissance de champignons de levures, de bactéries, et autres braves parasites… tout comme l’eau de la piscine…

Aliments acidifiants et basifiants 

Les aliments peuvent être classés en deux catégories selon leur effet sur le pH de l’organisme : les « acidifiants » et les « basifiants ».

  • Les aliments acidifiants possèdent dans les résidus qu’ils produisent des sources de production d’acide
  • Les aliments basifiants font l’inverse et dégageront des substances capables de fixer l’ acide et le neutraliser.

Le bicarbonate de soude est le plus emblématique des produits basifiant. Attention cependant à l’utilisation des sels de bicarbonate de soude rajouté à la va-vite en quantité souvent trop importante dans les ravitaillements pouvant quelques minutes plus tard provoquer de sérieux troubles digestifs. En revanche en saupoudrer modérément sur les crudités et autres préparations culinaires est intéressant.

Le repère de l’indice PRAL

(de l’anglais Potential Renal Acid Load)

On doit cet indice au Docteur allemand Thomas Remer.

L’indice PRAL indique l’ effet acidifiant ou alcalinisant sur l’organisme.

C’est à dire plus scientifiquement :

“la charge acide rénale potentielle”

C’est donc naturellement dans l’urine que l’on obtient la mesure de cette charge.

Une valeur au-dessus de 0 indique un excès d’acide.

  • Si la valeur de PRAL est négative le produit est basifiant Rigolant
  • Si la valeur de PRAL est positive le produit est acidifiant Déçu

Entraînement et nutrition

Voila pourquoi il me semble essentiel de se pencher sur son alimentation lorsque l’on recherche à optimiser ses performances et affiner son entraînement.

Je trouverais assez désolant un entraîneur se focalisant sur la préparation physique d’un sportif sans lui donner des pistes sur son alimentation…

Accumuler un déséquilibre en terme de taux d’acidité est un des facteurs du surentraînement…

Souvent je fais la comparaison avec un team de Formule 1…

Imaginez une seconde l’amateurisme des ingénieurs de chez FERRARI si ceux-ci passaient leurs journées à régler un moteur sans se soucier de savoir si celui-ci va tourner au diesel ou au super sans plomb ?

Rester pragmatique avant tout !

Il faut ne pas tomber dans des excès : un aliment avec un PRAL positif modéré (entre 0 et 5) et consommé dans des proportions raisonnables ne sera pas nécessairement néfaste pour l’organisme… contrairement à ce que voudrait nous faire croire une minorité bruyante de quelques naturopathes ne jurant que par des aliments basiques.

Il est important de rappeler que l’indice PRAL n’est qu’un indicateur parmi tant d’autres…

Ne pas oublier oublier que tous les aliments ne sont pas absorbés de la même façon par notre intestin !

La tomate et les idées reçues…

Son indice PRAL est négatif : en fonction des variétés on est de -3,5 à -5… donc négatif et par là même alcalins…

Sans oublier au passage que la tomate contient un puissant antioxydant : le lycopène, (élément qui donne d’ailleurs la couleur rouge).

Je vous conseille le jus à base de pelure t parce que c’est dans la pelure que se trouve l’essentiel du lycophène… CQFD !

Au sujet des fruits dits “acides” : orange ? 

L’usage populaire renforcée par quelques gourou autoproclamés “expert en nutrition sportive” classe les oranges comme un fruit acide.

Les idées reçues ont la vie dure car l’orange est alcalinisante ; avec un indice PRAL de -2,7 !… et le pamplemousse est à -3;5…

L’orange n’a rien du fruit à bannir pour un sportif en bonne santé tolérant…

Ne pas confondre goût acide et fruits acides…

C’est l’ensemble des réactions chimiques utiles à la digestion d’un aliment qui va indiquer si celui-ci est basifiant ou acidifiant.

peu importe le principe que l’aliment soit lui-même avec un “goût acide”.

Prudence néanmoins pour le pamplemousse qui peut perturber sérieusement certaines enzymes et se retrouver en conflit avec la prise de médicaments !

Chez les agrumes : la médaille d’or au citron 

Le citron est fortement acidifiant “au goût” mais par sa richesse en minéraux, en particulier du potassium il va plutôt dans le sens de l’alcalose…

Le citron est riche en calcium avec rapport calcium/phosphore “idéal” de 1,4, ce qui est une valeur optimale pour une bonne utilisation du calcium dans l’organisme. 

La richesse en vitamine C est un élément très favorable pour l’assimilation du calcium.

Le lait et les idées reçues !

Il ne faut pas jeter les laitages aux orties… là encore les gourous “anti-lait” avancent parfois des idées infondées…

En observant l’indice PRAL de quelques sources en laitage on comprend très vite la supercherie à nous faire croire que les laitages sont tous des horribles acides !

Lait fermenté bifidus nature : 0.06

Yaourt aux fruits: 0.12 (la présence des fruits augmente légèrement l’acidité)

Lait demi-écrémé : 0.14

Yaourt nature : 0.17

Lait écrémé : 0.20

Lait entier : 0.21

Beurre doux : 0.44

lait de soja: 0.48…moins bien

Crème glacée à la vanille : 0.50

Yaourt à boire : 0.66

Lait concentré sucré : 1.08

Attention au fromage !

Gruyère : 21.21… !

Emmental français : 24.66

Parmesan : 27.79

Fromage de chèvre sec : 27.88

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