L’ultra trail et son coût énergétique
L’ultra trail et son coût énergétique
La spécificité dans ta préparation d’une longue distance en trail est la prise en compte de la nature du terrain et de l’importance du dénivelé (positif ou négatif).
Pour prendre en compte cette spécificité il s’agira d’optimiser ce que l’on appelle le “coût énergétique” spécifique de l’ultra-traileur.
En d’autres termes :
“Comment dépenser le moins d’énergie possible avec 5000 ou 10000 m de D+ pour être efficace le plus longtemps possible ?”
Sur le plan de la filière énergétique mobilisée on ne constate pas de différence notable entre 20h d’effort sur route ou sur un sentier de montagne, dans les 2 cas on va se positionner sur une vitesse assez modérée pour que l’immense majorité de l’énergie provienne de la filière aérobie.
Ce qui signifie que la relation sera quasi permanente entre l’énergie à produire et l’oxygène consommé.
Voilà quelques pistes spécifiques “ultra trail” que je conseille de travailler pour améliorer ce fameux “coût énergétique” :
L’optimisation des qualités de descendeurs
Être agile et rapide c’est aussi savoir se relâcher, positionner son bassin pour ne pas descendre “à cul” (pour reprendre une expression de skieurs).
Améliorer ces “qualités du pied” pour avoir une “bonne descente”…
Donc faire et faire et refaire des descentes, sur différents terrain, différents % de pente, savoir envoyer du lourd en allongeant les foulée sur des descentes peu techniques, ou travailler les appuis courts et le positionnement du bassin sur l’appui, sur des descentes très techniques.
Toutes celles et ceux qui ont pu observer Dawa Sherpa sur la descente du couloir de la brèche du Capitello au Restonica trail corse ont pu constater le gouffre le séparant de ses adversaires.
L’un dansait de bloc en bloc… pendant que les autres tentaient de sauver les meubles agrippés à la main courante.
Pendant que l’un se relâche et s’amuse, les autres finissent de se cramer en ajoutant une dépense énergétique supplémentaire avec une très forte montée de stress (donc de consommation de glucose !).
Savoir marcher
… eh oui cela s’apprend et se travaille !
On ne découvre pas la marche sur son premier ultra, il faut positionner des séances spécifiques bien avant.
Elles vont permettre de mobiliser les bons muscles, sur le bon étirement des fibres, travailler une autre coordination, apprendre à placer son buste en avant mais sans excès pour éviter de bloquer la respiration par une cassure excessive.
Un vrai apprentissage qui demande du temps.
Travailler régulièrement son endurance de force
Cela est indispensable pour optimiser les fibres qui seront mobilisés sur les parties raides : soit en situation nature quand on dispose du terrain, soit par des situations “urbaines” (type escaliers, séance de tractage, voir le travail en salle sur vélo elliptique contre très forte résistance).
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