Ultra, le coût dur arrive : Que faire quand les voyants se mettent au rouge ?
Pas de recette miracle… juste quelques pistes…
Commençons par un rappel :
Participer à un TRAIL n’est pas exactement participer à une randonnée pédestre en famille ou entre copains avec dans le sac à dos le Beaujolais de Grand Papa.
La meilleure preuve est la manière dont vous vous y êtes pris pour être sur la ligne de départ.
- Passer par une récolte parfois assidue de points avec des courses de préparation
- Subir la redoutable épreuve du tirage au sort ou faire preuve d’une patience digne d’un moins Chartreux
- Sortir de votre bourse une coquette somme
Le fondamental d’un trail c’est donc d’alterner des temps de marche rapide avec des temps de course… le fondamental d’un trail est donc de le finir sans trainer avec le plus de plaisir possible…
Cette remarque est vrai aussi bien pour celui ou celle qui vient pour décrocher un podium comme pour celui ou celle qui veut se faufiler avant la fermeture des barrières horaires.
Être “dans le dur” c’est souvent se retrouver très loin de cet objectif propre au trail…
Il est alors nécessaire lorsque la situation arrive de très vite revenir aux fondamentaux de votre trail, le pourquoi vous êtes venu…
Aller assez vite + vous faire plaisir.
L’exemple des cadors en tennis.
Cette maîtrise du retour aux fondamentaux se voit fort bien avec le top 3 du tennis mondial. En dehors du “cas Nadal” quasi injouable pour Federer (pour de multiples raisons dont mentales) Rodgeur est le maître en la matière. On est au 5e set, à 0-40 en sa défaveur le tout à un jeu de perdre le match… que fait-il le plus souvent ? Il remet tous les voyants au vert et hop dégomme la prise de risque totale et sort un ACE ! Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’il sait à ce moment là, c’est juste ce qu’il a de mieux à faire !
Pas de question de se dire, “le mec en face va peut-être flancher”.
Non il compte sur lui seul et prend le risque total.
Cette attitude se retrouve chez Djoko, chez Nadal : avec ces gaillards le type en face c’est qu’ils ne lâchent jamais rien !
Je reprend une image déjà donnée par Guillaume MILLET, Imaginez-vous avec un fauve devant vous sortant de nulle part sur la montée à vallorcine à 100m de vous et vous avec un abri à 30m… même totalement en vrac tous vos sens devraient logiquement se mettre en route pour vous tirer d’affaire !
C’est donc en revenant sur la stratégie qui consiste à se focaliser sur votre gestuelle (ce que l’on pourrait appeler “l’instant moteur”) que l’on va se remettre en mouvement vers l’avant…
Tel un FEDERER acculé au dernier set sortant son ACE, tel un NADAL fusillant son adversaire par un passing sorti de nulle part, tel un plombier devant une énorme fuite d’eau mettant tout son savoir faire en action pour réparer la fuite le plus vite et le plus proprement possible…
Vous aussi pensez à ces gaillards et faites comme eux, mettez tous vos sens en action pour vous focaliser sur ses sensations internes.
J’insiste…
- “Penser à votre respiration”.
- Contrôler le relâchement de votre foulée.
- Soyez attentif au balisage.
- etc…
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