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ULTRA longue distance : la baisse de la FC au fil des heures , pourquoi ?

ULTRA longue distance : la baisse de la FC au fil des heures , pourquoi ?

Pourquoi la Fréquence cardiaque  baisse irrémédiablement sur un ultra ?

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Raison n°1 : 

L’utilisation d’un carburant moins performant : vos graisses 

Au fil des heures on va observer une perte irrémédiable des réserves en glycogène.

Celle-ci s’accompagne d’une montée progressive et presque exclusive de l’utilisation des graisses 

Cette utilisation de la filière des lipides est beaucoup moins efficace en terme d’énergie produite…d’où la baisse de régime qui se fait sentir…

Raison n°2 : Un manque de sucre pour exploiter les graisses

 On l’oublie un peu trop souvent mais pour que l’organisme exploite les lipides il a besoin de glucides

“Oublier”  de s’alimenter ou ne plus pouvoir avaler de sucre va provoquer une pénurie progressive de  glucide ….et par voie de conséquence l’impossibilité pour l’organisme à exporter son réservoir de graisses ( lipides)

Raison N°3 : 

Une consommation de sucre inadapté à l’effort 

Très souvent par un excès de sucre à très fort index glycémique  le pauvre sportif va se retrouver quelques minutes plus tard par réaction en manque de sucre , la faute au pic d’insuline qui va enclancher une rupture du taux de sucre dans le sang (glycémie) 

Ce manque de sucre par phénomène de “yo-yo” ne permettra pas une bonne exploitation  des lipides et provoquera une baisse de régime 

>>>  info complémentaire 

L’utilisation des graisses consomme plus d’oxygène 

Ne pas perdre de vue aussi qu’au fil des heures d’effort le carburant principal sera les lipides , hors  le rendement énergétique des graisses ( lipides)  est nettement inférieur ) celui des  sucres (glucides)avec en particulier un processus de dégradation beaucoup  plus lent et une consommation  d’oxygène plus importante 

Raison n°3 : Le système nerveux qui temporise par “feed-back” 

Au fil de votre ultra une fatigue musculaire va s’installer progressivement.

Par delà cette fatigue musculaire l’organisme subit des inflammations un peu partout avec des dégâts multiples et variés (ampoules, blocage gastrique/nausées, articulations et tendons en piteux états etc…).

Cela va provoquer autant d’alertes vers le système nerveux autonome qui va réagir pour temporiser les choses…d’où la baisse de la FC…

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Après 8 à 10h ma FC se stabilise , pourquoi ?

Tout simplement parce que l’organisme se met en pilote automatique calé sur ce qu’il détermine comme le niveau acceptable de pénibilité de l’effort .

G.MILLET  explicite assez bien cette notion dans son ouvrage “Ultra Ttrail plaisir, performance et santé” aux éditions OUTDOOR.

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Comment réduire au maximum cette baisse de l’intensité  ?

clé n°1 : 

Optimiser son “indice d’endurance” pour rester “haut en pulsation longtemps”

C’est tout d’abord en travaillant  le soutien d’une forte oxygénation (haut  volume d’utilisation de l’oxygène) que l’on va développer un excellent indice d’endurance qui permet de tenir  le plus longtemps possible  le plus haut   Volume d’oxygène exploitable  (ce qui est assez schématiquement correspondant à tenir un  haut niveau de % de sa Fc max).

Lorsque j’analyse une courbe de course d’endurance (trail, vélo ou triathlon) j’observe avec attention  la relation entre le % de FC max soutenue et le temps de course 

Plus le temps de maintien d’un même niveau moyen est important meilleur est l’indice d’endurance 

>  En trail l’analyse se fait  en comparant la  FC/ et la durée de course.

>  En course sur route sur terrain plat  la regard “croisé ” de l'”analyse se fera en mettant en relation  la vitesse maintenue ( on pourra alors prendre en référence le % de ma vitesse à VO2max) et la durée de course / durée de course.

> En cyclisme l’analyse de l’indice d’endurance devient pertinent en croisant l’analyse puissance développée (avec un capteur) / durée de course.

clé n°2 : 

Optimiser son coût énergétique  

L Il ne faut pas oublier non plus le coût énergétique de la foulée. Plus la folie sera économique  plus on évitera une trop forte déperdition des qualités biomécaniques sur la durée.

Habitant sur Chamonix j’ai l’occasion d’observer tous les jours le type de foulée des traileurs que je croisent sur les sentiers  , un simple regard sur le positionnement général , l’attaque du pied , la souplesse de la cheville me permet de savoir si tel ou tel coureur à “du métier” sur de l’ultra ou pas ….

clé n°2 : 

la gestion mentale :  

Sur un ultra la gestion mentale est  déterminante pour maintenir son intensité dans l’effort…et “ne rien lâcher” en restant “dans son effort” .

Il faut savoir faire face à l’effet de distraction due à la monotonie qui peut s’installer, rester motiver, se concentrer ce que l’on a à faire…

Il ‘arrive souvent de faire prendre conscience à un athlète qu’il a sévèrement lâcher l’allure sur plusieurs minutes sans motif, alors même que celui-ci ne s’en était même pas rendu compte .

>> dialoguer avec soi-même ((le “monologue interne”)

Ne rien lâcher passe p par un permanent dialogue avec soi même  pour ne pas décrocher,  contrôler en permanence ses émotions pour rester dans du POSITIF …

Se le dire très fort et le faire : 

Je garde le sourire , 

Je suis venu avant tout pour ME FAIRE PLAISIR ,  

C”est donc moi qui décide d’avoir ce plaisir !

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