ULTRA de la semaine de l’UTMB ….

POURQUOI TANT D’ABANDONS ?

On compte cette année  les abandons par plusieurs centaines sur chaque course  …

Pour avoir été là présent sur la TDS, la CCC et encore cet après midi sur l’UTMB  je m’interroge…. 

Bien évidemment je ne porte aucun jugement sur toutes celles et ceux qui ont pris la décision de rendre le dossard .

Je me dis  juste : “pourquoi ce vrai naufrage” ?

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Un constat : 

Très peu de traileurs  abandonnent par blessure, dans l’immense majorité des cas, force est de constater,   l’abandon provoqué par la chaleur …

> Jambes lourdes dès la 2e heure de course  pour les uns ,

>  Mal de tête pour les autres,

> Envie de dormir  dès l’entrée au premier camp de vie alors que l’on démarrait juste ma première nuit avec un départ à 18h …. 

> Impossibilité à s’hydrater sans immédiatement vomir, 

> même chose pour s’alimenter 

etc …

Sur un ULTRA on  peut connaître la blessure , on peut connaître une casse de matériel , on peut connaître la chute …

Mais souvent, très souvent  l’abandon ne vient pas de cela !

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Ma réaction sur les nombreux abandons 

S’aligner sur un ULTRA c’est d’abord se dire à l’avance que l’on va devoir affronter le dur , le TRES DUR ! 

C’est savoir à l’avant que l’on va se faire TRES MAL

Je ne suis pas certains que tous les traileurs soient intimement persuadé de cette évidence et surtout se soit approprié cette évidence en l’intériorisant au fond d’eux même 

C’est une chose de savoir les données d’un problème , s’en est une autre de rechercher au fond de soi les solutions pour résoudre le problème lorsqu’il sera en face de soi .

Sur un ULTRA (quelques soit la discipline)   on improvise le moins possible ! 

Le DUR doit avoir été envisagé ! 

La perte de motivation doit avoir été considéré comme une évidence à laquelle on devra trouver une solutio

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L’illusion du “pur plaisir” 

Penser que  l’on peut partir sur un ULTRA en se disant que l’on aura “que du pur plaisir” est juste une belle illusion ….qui risque fort de tomber à l’eau assez vite  !

Eh oui il faudra souffrir ! 

Partir sur un ULTRA et le finir c’est puiser tout au fond de soi les ressources nécessaires, et surtout SE DONNER TOUS LES MOYENS (physiques, mentaux et nutritionnels ) pour aller toucher du doigt ce pourquoi on est venu , c’est à dire voir l’arrivée !

>  Se donner les moyens physiques par une préparation solide et adapté

On n’arrive pas sur un ULTRA avec une préparation minimaliste ou en sortant d’un bloc de charge important ! 

La fraîcheur physique est essentielle ! 

>  Se donner  les moyens nutritionnels en ayant réfléchi un minimum sur SES BESOINS en NUTRITION et HYDRATATION

On ne part  pas sur un ultra avec   FORTES CHALEUR annoncée avec simplement  2 RIDICULES FLASQUES de  500ml d’eau fortement dosées en boisson appelées pompeusement par les fabricants : “isotoniques” !!! 

Attitude suicidaire !!

Sincèrement lorsque je voyais des gars ou des filles repartir la fleur au fusil de Bourg avec seulement 2 petites flasks de 500ml d’eau , en sachant qu’ils allaient passer, au bas mots, 2 heures sous 40 degré en plein soleil, avant de trouver un prochain points d’eau je me dis que l’on recherche un peu le bâton pour se faire battre !!

De même lorsque je voyais des gars arriver dans la fournaise de Bourg Saint Maurice avec aucune protection sur la tête en dehors d’une ridicule visière publicitaire je me dis que oui certains “cherchent un peu le diable”…. et bien sûr le trouve !!!

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Sonner la REVOLTE INTERIEURE 

Réussir un ULTRA c’est savoir rechercher   en soi  ce que j’appelle une  “révolte intérieure” ! 

Cela est vrai aussi bien pour les  3 premiers qui auront  décroché le podium  que pour le très méritant ultime finisher .

Chacun a son niveau aura eu besoin de se révolter ! 

Chacun aura eu besoin de REFUSER DE SUBIR ! 

La meilleure position dans un sport collectif est d’être porteur de balle , et être porteur de balle c’est avoir la positon de l’attaquant ! 

Le défenseur est celui qui essayer de récupérer la balle !

En permanence on se soit d’avoir en tête que l’on va attaquer la distance et ne pas a subir ! 

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une leçon à retenir 

Tous ces abandons , toutes ces filles , tous ces gars , à la dérive, cela m’interpelle….

A-t-on fait preuve de pédagogie pour alerter?

Quand je vois qu’un club local (que je ne citerais pas pour m’éviter les gros yeux des dirigeants ou entraineurs ) , à plus d’un quart d’abandon sur ces rangs sur une TDS avec dans l’immense majorité des cas un naufrage du à la chaleur, je reste dubitatif ….

Force est de constater que   la connaissance du terrain, les tours de stade de VMA ,  ou les séances hivernales de renforcement musculaires en salle, ne suffisent pas à donner les clés de la réussite ! 

Un ULTRA se gagne ou se termine  en étant AUSSI rigoureux sur son hydratation , sur sa nutrition .

Sauf troubles gastriques en amont (comme Yoahnn Deniz au JO)  , je ne comprend pas qu’un  Elite puisse perdre pied pour un problème d’hydratation !

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Savoir se réhydrater et s’ouvrir l’appétit par de la boisson  SALÉ !

Sur le ravito du cornet de Cormet , très modestement j’ai pu remettre sur pied des gars en perdition juste en leur disant de faire un effort pour tenter d’avaler une toute petite gorgée de soupe , puis 3 minutes après une autre , puis encore une autre …puis comme par magie l’appétit revenait ….

En fait rien de “magique” dans mes conseils , juste la simple connaissance des besoins en nutrition et 15 ans d’expérience du terrain , qui me permettent d’apporter ce conseil de base : à l’effort avec un système digestif à l’agonie , une boisson salée pris en toute petite quantité ouvre souvent l’appétit !

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Savoir s’humidifier ! 

Pour avoir passé mon après-midi entre les postes  de ravitaillements  UTMB de la Fouly et Champeix je me dis que vraiment certains traileurs jouent les imprudents ! 

Les organisateurs avaient prévus des tuyaux avec jet de pluie fine pour se rafraichir ,  bien trop peu de traileurs prenaient spontanément   le temps de s’arrêter et copieusement se rafraichir alors même que certains semblaient en perdition par la chaleur .

Quand on sait que l’on va prendre à minima 10h sur la tête de course , savoir s’arrêter pour s’humidifier et  retirer le sel des pores de la peau pour permettre la meilleure transpiration possible est un    geste  trop souvent oubliée…

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Eviter de boire des litres et des litres d’eau pur pensant que cela va compenser les pertes par la transpiration ! 

Je me suis souvent expliqué sur le sujet, l’eau pure partir aussi vite qu’elle est arrivée dans l’organisme .

Ce n’est pas de l’eau en transit dont vous avez besoin , mais de l’eau qui va RESTER dans votre organisme !!

Seule une eau contenant un minimum de sodium (en quantité raisonnable) pourra rester dans l’organisme ! 

L’eau pure d’une fontaine en montagne au pied d’un glacier  est bien trop pauvre en sodium pour rester dans l’organisme …

Par forte chaleur prendre le temps d’ouvrir un petit sachet de sel (type sachet de restauration dosé à 1g ) et verser 1/2 sachet dans sa gourde est une précaution aussi facile à faire qu’essentielle !

Bref si la préparation physique ne s’improvise pas pour prétendre finir un ULTRA 

Savoir se donner les moyens de réussir c’est aussi ne pas improviser sur l’hydratation ou la nutrition