week end choc
week end choc
Rappel du principe du WE CHOC
Le week-end choc consiste à accumuler sur 2 jours un nombre très important d’heures d’effort sur une intensité strictement identique à celle qui sera adopté sur l’ultra longue distance et dans les conditions les plus proches possible en terme de “pénibilité/fatigue” avec des sols et des reliefs similaires à votre objectif.
> problématique traité sur le volet 1 :
L’entrainement énergétique :
exploiter au mieux ses stocks de carburant “graisses”
TRES IMPORTANT !!
Un coureur d’ULTRA EFFICACE est avant tout un coureur ECONOME !
être économe, cela s’apprend !
Vous devez pour cela :
MEMORISER DES ALLURES
SAVOIR ETRE EFFICACE SUR CES ALLURES !
En accumulant sur 2 jours un très grand volume de travail sur les intensités que vous allez mettre en place sur votre ultra vous allez apprendre à votre organisme à s’économiser !
C’est ce que l’on appelle dans notre jargon l’entraînement du “coût énergétique” du déplacement
AXE n°1 :
SAVOIR AJUSTER EN PERMANENCE SA FOULEE
… Comme un marin rêgle ses voiles !
Une des composantes de la performance sur un ultra TRAIL se caractérise aussi par la capacité à rechercher la meilleure foulée possible en fonction du terrain rencontré !
Adapter et ajuster sa foulée au terrain rencontré s’apprend , s’améliore
Regarder nos meilleurs marins !
En permanence ils ne cessent de régler et ajuster les voiles pour tirer le meilleur de leurs gâteaux …
A RETENIR :
Vous aussi vous devez en permanence “PENSER” votre foulée , c’est à dire LA CONTROLER !
C’est un “jeu” , une attitude qui d’ailleurs vous évitera de tomber dans la monotonie au fil des heures de courses !
Apprenez à vous dire :
“Tiens là je marche, et si je courais pour gagner de la vitesse ?”
“Tiens la je cours , et si je marchais pour dépenser moins d’énergie tout en allant aussi vite ?”
C’est sur ces WE choc que vous allez faire ce TRAVAIL D’AJUSTEMENT .
CE QUI VEUT DIRE :
Prendre le soin de mettre en place ce WE choc avec des variations de terrain importantes pour alterner :
> des terrrains faciles où l’on va travailler le relâchement des foulées en courant
> des fortes montées ( course et marche) où la mobilisation des fibres musculaires sera fortement sollicitée (endurance de force)
> des moments plus techniques de concentration (sur des descentes rapides et techniques avec le développement du renforcement musculaire par la casse de fibre)
> Et bien sûr apprendre à marcher avec efficacité sur des longues montées
AXE n°2 :
SAVOIR MARCHER avec EFFICACITÉ !
Le 2 jour jour du WE choc la fatigue est très présente .
C’est très bien !!
Elle va vous imposer des temps de plus en plus fréquents de marche sur une grande fatigue
Hors marcher cela se travaille , cela s’améliore : il est essentiel d’apprendre à optimiser les temps de marche sur le plan gestuel comme musculaire
Voilà pourquoi un We choc (et notamment le 2e jour) permet de travailler ce que ne vous faites pas sur une sortie longue de 3-4h … c’est à dire vous retrouvez à marcher alors même que la pente reste modérée
ENTRAINEMENT CROISÉ ?
VELO / TRAIL
Je n’y suis pas très favorable , sauf si on doit soulager des articulations fragiles .
En effet l’idée est d’optimiser sa foulée , son déplacement et pas uniquement juste “faire du volume” .
Pour cela il faut rester dans ce qu’on appelle le “fondamental de l’activité” !
Pour “faire du volume” et développer votre “potentiel endurant” vous avez les sorties longues de 5-7h en continue pour cela.
Je préfère donc vous conseiller les entrainements croisés sur ces sorties longues (exemple : 3h de VTT enchainé par 3h de TRAIL)
ORGANISER VOTRE WE CHOC
Idéalement ce BLOC de 2 JOURS comprendra une PARTIE DE NUIT .
C’est très important car vous devez apprendre à gérer la course nocturne avec un état de fatigue marqué !
Pour cela je vous conseille le cadre suivant :
PREMIERE ETAPE
matin préparation du matériel
repas léger à midi
Collation d’une parfaite digestibilité vers 16h ( par exemple 80g de PREP’ACTIV Endur’Activ )
Départ du WE choc en milieu d’ après-midi et une première étape de 7-9h qui se terminera en début de nuit ( vers 11-12h)
A votre arrivée une collation identique à celle que vous envisager sur vos ravitaillements .
On ne passe pas à table avec un vrai repas !
je vous conseille 80 à 100g de collation PREP’ACTIV
une soupe de vermicelle chaude mais non brulante ( intérêt du bouillon salée pour dynamiser par la chaleur le système gastrique )
et pourquoi pas une ou deux bouchées d’un sandwich maison “endurance” , voir ma recette (1)
Puis douche “confort” et phase de repos /sommeil
=> structurer le temps de sommeil sur 1 à 2 h de sommeil maxi
DEUXIEME ETAPE
on repart de nuit pour la 2e étape qui va durer entre 7 et 12h et qui se terminera dans la matinée
Jusqu’où aller dans la fatigue sur un WE choc ?
Le WE choc n’est pas une “répétiton générale” de l’ultra que l’on a dans le viseur ….. donc on doit finir le WE choc en grande fatigue certes mais pas totalement épuisé non plus !
APRES la SORTIE DE WE CHOC = REPOS
L’indispensable “surcompensation”
Après un WE Choc il sera indispensable d’amorcer une phase de surcompensation faute de quoi une fatigue résiduelle risque de se mettre en place qui sera préjudiciable à la suite de la préparation
Quelle fréquence possible ?
Pour certains traileurs aguerris et ne disposant pas trop de disponibilités en semaine pour cibler des séances courtes , on peut envisager 5 à 7 We choc répartis par exemple d’avril à début aout pour un ultra trail fin aout
Pour des traileurs moins aguerris et/ou pouvant morceller leurs heures d’entrainement plus facilement on peut en rester à 2 ou 3 WE choc
Dans tous les cas de figure le dernier WE choc sera 3 semaines au plus tard avant la course
Il sera suivi par 2-3 jours de repos avant de démarrer la phase d’affutage qui généralement dure une dizaine de jours (voir 2 semaines )
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.