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La PMA c’est quoi ? Cinétique de VO2 / PMA

La PMA c’est quoi ? Cinétique de VO2 / PMA

La PMA c’est quoi ? Cinétique de VO2 / PMA

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Une fois n’est pas coutume, voilà une séance faite par un cycliste sur home traineur.

La séance est bien évidemment transférable sur une autre activité d’endurance (course à pied, aviron, ski ou en indoor sur un vélo elliptique par exemple).

Comment se calcule la PMA ?

Les fabricants positionnent les capteurs en lien à un axe : sur les pédales, parfois les pédalier ou encore le moyeu. 

C’est appréciant la déformation (torsion) de cet axe que sera évaluer la puissance (exprimée en watts).

La courbe de la PMA

Vous voyez sur ce cliché la courbe de la PMA (puissance maximale aérobie).

Il est utile de rappeler que la PMA est un débit (débit d’énergie).

Parler de PMA c’est s’interroger sur la quantité d’énergie dépensée.

La PMA est donc la puissance de travail que développe un sportif par minute au cours d’un effort qui sollicite une consommation d’O2 à son maximum possible (ce que l’on appelle donc assez logiquement le “VO2 max”).

Intérêt n°1 de la PMA

Aucune inertie de la mesure ! 

Vous l’avez tous constaté la FC ne monte pas instantanément, on observe une inertie cardiaque qui rend la Fc difficilement utilisable lors de séance de fractionnés court.

Intérêt n°2 de la PMA 

Fiabilité remarquable pour repérer les “mutants”.

Je ne peux que vous conseiller la lecture des travaux de recherche d’Antoine Vayer (ex-entraîneur de l’équipe Festina) qui décrypte pour “Le Monde” les performances des coureurs lors du centième Tour de France. 

Il explique sa méthode basée sur la puissance et montre avec des données implacables les performances “humainement impossibles” de Froome, “quasi mutant” dit-il…

Si savoir que Froome est un “mutant” reste totalement anecdotique, ce qui est beaucoup plus pertinent est de voir que l’analyse des watts sur une montée du Tour de France (montée de Ax 3 Domaines) a permis une prédiction de performance de Froome lors du Dauphiné libéré (ascension de Valmorel) avec une redoutable précision (2” seulement d’erreur…).

Source : 

http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/07/19/pour-tout-comprendre-sur-le-calcul-des-watts_3450148_3242.html

Pour en savoir sur les travaux de Vayer et son concept “radar” ici :

http://www.alternativeditions.com/la-preuve-par-21/editorial/

PMA et coût énergétique (CE)

Si la PMA est fiable, c’est sur le coût énergétique que les choses sont ajustables.

En effet pour être tout à fait précis, la PMA est la débit d’énergie correspondant à la vitesse du sportif (quel que soit sa discipline) qui permet de mobiliser 100% de la VO2max :

On appelle donc cette vitesse la VMA (vitesse maximale aérobie).

Alors évidemment cette vitesse intègre le coût énergétique (CE) propre au geste spécifique de la discipline (course à pied, cyclisme, ski alpinisme, aviron, natation…).

Ce coût énergétique (CE) qui renseigne sur la dépense énergétique est en quelque sorte l’évaluation de l’économie de mouvement en fonction de différentes composantes comme celles en lien à l’aérodynamique (position sur le vélo par exemple) biomécanique (glisse du skieur)… composantes évidemment variable en fonction du niveau d’expertise du sportif.

On voit donc que plus le coût énergétique est faible meilleur sera la vitesse.

Pour un cycliste plus le coup de pédale sera optimisé plus faible sera le CE… et donc meilleur sera ta VMA…

Lorsque l’on ne s’entraîne plus régulièrement certes on sait toujours monter sur un vélo mais le fameux “coup de pédale arrondi” sera perdu !

La remarque est aussi vrai pour les skieurs.

Je constate sur les skieurs Elite un gain parfois de 3 à 5 % environ entre le premier test VMA ski d’automne et ceux en pleine saison.

La PMA n’est pas la puissance au seuil anaérobie !

Il faut faire notamment la différence entre la PMA, qui représente la puissance à laquelle la consommation d’oxygène va irrémédiablement plafonner, avec la puissance du seuil anaérobie lactique et/ou ventilatoire (seuil 2).

A partir de ce seuil, pour faire court on bascule sur la PMA “pure”, c’est à dire la puissance atteinte lorsque l’organisme commence sérieusement à manquer d’oxygène, c’est à dire lorsque la VO2 max est atteinte.

Source :

LAMPERT (1998) 

“Erreurs à ne pas commettre lors de la réalisation d’un exercice de détermination de la VO2max” 

Édition : Sciences et Sports, revue N°4

Attention la PMA n’explique pas tout !

La PMA a parfois bon dos !

Quand je lis ce que nous raconte GRAPPE sur Froome pour justifier les perfs de Froome sur le tour de 2010 je suis juste consterné… bon c’est vrai qu’étant directement lié à la préparation physique d’une équipe Pro je peux aussi comprendre qu’ un entraîneur ne peut que difficilement cracher dans la soupe…mais quand même… Comment expliquer que le brave Froome finisse à la ramasse son tour de France en 2008 (au delà de la 80e place c’est pas ce qui se fait de mieux quand même)… et 2 ans après “explose” tous ces petits camarades ? 

Quand on connaît un peu l’importance des données physiologiques de base on ne peut que croire difficilement qu’un cheval course modeste devienne un crac…

Une question de “ressenti” aussi :

Désolé mais juste “le visuel” d’un Froome ou d’un Niballi totalement à l’aise et en pleine discussion à l’oreillette avec son coach à 400 watts en plein col…pendant que derrière pour les copains c’est la “Bérézina”… ça laisse à minima la place au doute… 

Et je ne parle pas de la “très surprenante” capacité de récupération…

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