ULTRA TRAIL : bloc montagne à 6 semaines
ULTRA TRAIL : bloc montagne à 6 semaines
Préparation d’un ULTRA TRAIL
6 semaines avant l’objectif
Un bloc de 8 jours de microcycle de GROS VOLUME en montagne à faible intensité
=>>
Une appréhension
Il est souvent compliqué pour un traileur lambda d’admettre que l’entrainement à des intensité très modérées allure “marche rando soutenue” va le préparer pour des efforts plus intenses en course , et pourtant les effets bénéfiques ont été démontrés !
=>>
Un constat : le monde des Elites
Une étude menée par le physiologiste Seiler (2006) a révélé que les Elites dans tous les sports de longue endurance (triathlon , vélo, course à pied ) réalisent environ 75% de leur entrainement à des intensités très proche du seuil 1 ( 75-80% de FC max) et bien en dessous du 2e seuil ventilatoire (autour des 90% de FC max)
=>>
Idéalement après un microcycle de haute intensité
Ce type d’entraînement en VOLUME sur un bloc de 8 jours contribuera à maintenir des puissances musculaires assez élevées tout en permettant à l’organisme de se remettre d’un bloc précédent de haute intensité exercice
=>>
Une efficacité reconnue
L’efficacité d’un bloc d’entrainement sur des sorties de longue durée de faible intensité a été montré dans au moins trois études.
La première (Fiskerstrand et Seiler – 2004) a été faite avec 21 rameurs internationaux médaillés norvégiens, elle montre une progression supérieur de la VO2max dans des structures d’entraînement positionnant des blocs de faibles intensité
La seconde étude ( Esteve-Lanao- 2005) , menée sur une période de 6 mois, montre l’influence positive des blocs de VOLUME sur la gestion des performances de huit coureurs sur route
La 3e étude (Ingram – 2008) ) a étudié les effets positifs de rameurs britanniques Elite sur un cycle de 12 semaines dont la dominante était des séances de VOLUME de faible intensité (100% des entrainements effectués en dessous du seuil 2) , effets supérieurs à un groupe de rameurs effectuant 30% de leur entrainement au dessus du seuil 2
=>>
Augmenter vos mitochondries !
Un bloc de VOLUME de faible intensité va favoriser le développement de vos mitochondries .
Les mitochondries sont les usines à énergie de vos cellules
Elles sont capables de se multiplier selon le type cellulaire et l’activité des cellules,
Un entrainement en VOLUME à faible intensité favorise le développement du nombre de mitochondries au sein des cellules musculaires (cf vieux travaux d’Holloszy 1984 )
C’est ce que l’on appelle dans note jargon la “multiplication mitochondriale”
L’explication de l’intérêt des blocs de VOLUME pour développer les mitochondries dans nos cellules s’explique par l’utilisation des acides gras qui activerait le processus de l’augmentation de la multiplication des mitochondries (cf Lin – 2005)
=>>
le cadre d’un entrainement sur un bloc de VOLUME
On est sur le principe d’un enchainement de sorties longues
>> la durée
Lorsque je planifie ce type de travail pour des traileurs aguerris en ultra longue distance, la sortie varie de 4h à 7h pour les Elites
Pour un compétiteur un peu moins aguerri 2-4h constitue une base de référence pour une sortie longue
>> l’intensité
On restera en dessous du seuil ventilatoire 1 (schématiquement entre 75 et 80% de la Fc max , le déterminer idéalement avec un test d’effort clinique)
>> le principe de la surcompensation au milieu du bloc
le bloc devra s’articuler sur le principe de la surcompensation
2 ou 3 jours de VOLUME > REPOS 24 à 48h > 2 ou 3 jours de VOLUME
C’est un cadre très schématique , il est indispensable d’ajuster en fonction de son niveau de préparation
En savoir plus ici :
http:///la-surcompensation.html
*****************************************
Les sources citées :
>> Seiler KS, Kjerland (2006)
Quantifying training intensity distribution in elite endurance athletes: is there evidence for an “optimal” distribution?
édition : Scand J Med Sci Sports
>> Fiskerstrand A, Seiler KS. (2004)
Training and performance characteristics among Norwegian international rowers 1970–2001.
édition : Scand J Med Sci Sports
>> Esteve-Lanao J (2005)
Impact of training intensity distribution on performance in endurance athletes.
édition : J Strength Cond Res
>> Ingram (2008)
Physiological and performance effects of low- versus mixed-intensity rowing training.
édition : Med Sci Sports Exerc
>> Holloszy (1984)
Adaptations of skeletal muscle to endurance exercise and their metabolic consequences.
Édition : J Appl Physiol
> > Lin J, (2005)
“Metabolic control through the PGC-1 family of transcription coactivators.”
Édition : Cell Metab, 2005.
En savoir plus sur le rôle des mitochondries :
> Barstow : (1996)
“Linéar and non-linéar characteristics of oxygène up-take kinetics during heavy exercice ;
édition : J Appl Physiol
> Echtay KS. (2007)
“Mitochondrial uncoupling proteins-What is their physiological role?”. Édition : Free Radic Biol med
> Tretter L (2000)
Inhibition of Krebs cycle enzymes by hydrogen peroxide : A key role of [alpha]-ketoglutarate dehydrogenase in limiting NADH production under oxidative stress.
Édition : J Neurosci.
> Paul MH (1952)
Correlation of cyclophorase activity and mitochondrial density in striated muscle.
Édition : Proc Soc Exp Biol Med.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.