Ultra trail : l’entrainement en altitude
Ultra trail : l’entrainement en altitude
Les effets de l’ALTITUDE
Le traileur et l’entrainement en ALTITUDE
Vous allez être très nombreux encore cet été à parcourir les sentiers de nos montagnes .
Voila quelques rappels des effets sur l’organisme de l’altitude et des conseils d’adaptation pour vos entrainements
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rappel n°1 :
Vous irez moins vite en altitude sur un même profil de terrain !
Eh oui même si l’air est moins dense en altitude (donc moins de frein) cela ne compensera pas la perte en puissance d’oxygénation du à une teneur en oxygène, de l’air absorbé, plus faible en altitude .
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rappel n°2 :
sur des séances de fractionnés à vitesse assez élevé la perte d’efficacité est moindre que sur des efforts longs et réguliers
En effet si la perte de la capacité aérobie peut diminuer de 10 à 20% suivant l’altitude la perf sur un effort court sera moindre .
Cela s’explique par un coup énergétique moindre de la foulée en altitude puisque l’air est moins dense
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rappel n°3 :
ne pas attendre d’effet “miraculeux” en terme de taux en globule rouge en 2 ou 3 jours!
Il faut attendre 2 semaines pour voir les performances s$dues à un séjour en altitude s’améliorer
(cf travaux de Jack Daniels )
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rappel n°4 :
L’acclamation essentielle que vous allez mettre en place en altitude sera physiologique : elle va consister à apprendre à ventiler des plus grandes qualité d’air.
Cela se mettra en place avec des séances de type “cinétique de VO2″ avec des tempo assez long de 20 à 30 minutes eux mêmes fractionnés sur des intervalles très courts de types 15”/15” ou plus longs 2’/1′ avec des phases de relâchement qui resteront maîtrisées autour du seuil 1 ( 75-80% de la FC max)
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PRENDRE EN COMPTE L’ALTITUDE
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conseil n°1 :
A mon sens il n’est pas du tout nécessaire de baisser les durées passé sur vos entraînements et vos fractionnés par rapport à ce que l’on fait en plaine
Pourquoi ?
Votre vitesse sera naturellement plus lente , elle est liée à une baisse automatique de votre puissance aérobie
En revanche il faudra augmente les temps de relâchement entre vos fractionnés pour laisser plus de temps à l’organisme de “recharger en oxygène”
Cette augmentation des temps de relâchement (que certains de mes confrères appelant “contre-effort” ) permettra de maintenir le nombres de répétitions de vos séries de fractionnés
Illustration :
sur une bosse de 1000m de D+ situé autour de 500 à 1500m d’altitude
vous allez pouvoir travailler une cinétique de VO2 sur un tempo de 2′ effort en vitesse à VO2 max suivi de 1′ de relâchement
sur la même bosse situé entre 2000 et 3000m vous passerez à du
2’/ 1’30” voir du 2’/2′ en début de séjour
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conseil n°2 :
sur vos premières sorties longues de votre séjour concentrez vous sur votre respiration , vous allez percevoir un effort supérieur , c’est bien de le ressentir dans le cadre de la “perception de l’effort” !!
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conseil n°3 :
en altitude l’air est plus sec !
Pensez à vous hydrater beaucoup plus : 750ml /h au lieu de 500ml /h
L’hydratation est essentielle même lorsque vous serez au village après vos entraînements .
N’oubliez pas que c’est elle qui vous maintient le volume sanguin !!
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conseil n°4 :
osez les fractionnés courts en altitude
Trop souvent le traiteur de plaine arrivant en montagne se contente nt de “rando course” avec des gros D+ cumulés
Il est aussi pertinent de placer des fractionnés courts qui seront certes exécutés avec des vitesses plus basses qu’en plaine
Ces phases de fortes intensités solliciteront le système cardio-vasculaire à son maximum (coeur bien sur mais aussi poumons et l’ensemble des vaisseaux sanguins)
Pour faire court même si les mitochondries (les usines à production d’énergie de nos cellules) ne travaillent pas avec autant d’oxygène qu’en plaine il faut aussi les “secouer” un peu !!!
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la méthode dite “DISSOCIATIVE”
Vivre en haut, s’entraîner en bas
Plusieurs chercheurs ont travaillé sur concept :
>> Stray-Gundersen
• + 1,1 % sur performances
• +3% sur laVO2max
• Altitude optimale entre 2000 et 2500m
>> Buchheit
• + 2,3 % sur performances en épreuves courtes,
• pas de gain après 30 min d’effort
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Bibliographie et source :
Elle est très importante , voila quelques “références”
>> Stray-Gundersen
“Living high-training low”: effect of moderate-altitude acclimatization with low-altitude training on performance.
édition : J Appl Physiol (1985)
>> Buchheit
Repeated high-speed activities during youth soccer games in relation to changes in maximal sprinting and aerobic speeds.
édition : Int J Sports Med 2013
>> Garvican L, Martin D, (2012)
Time course of the hemoglobin mass response to natural altitude training in elite endurance cyclists.
édition : Scand J Med Sci Sports
>> Gough CE, Saunders PU, (2012)
Influence of altitude training modality on performance and total haemoglobin mass in elite swimmers.
édition : Eur J Appl Physiol 2012
>> McLean BD (2013)
Physiological and performance responses to a pre-season altitude training camp in elite team sport athletes.
édition : Int J Sports Physiol Perform
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